Collectivités

Chenôve investit massivement dans ses écoles

Côte-d’Or. Jeudi 28 août, un point presse dédié à l’école Jules Ferry a servi de cadre pour détailler les actions menées par la commune de Chenôve, soulignant l’engagement de la municipalité pour l’éducation, la sécurité et la qualité de vie des enfants et du personnel scolaire.

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Thierry Falconnet
Thierry Falconnet, maire de Chenôve entourée d’une partie de son équipe municipale. (Crédit : JDP.)

Après Bourdenière et Gambetta, ce fut au tour des aménagements et de la végétalisation de l’école Jules Ferry d’être mis en valeur lors d’une conférence de presse donnée jeudi 28 août par Thierry Falconnet, maire de Chenôve.

Ce chantier s’inscrit dans un programme ambitieux : écoles plus sûres, mieux équipées, plus justes et plus écologiques porté par la collectivité, première ville de BFC labelisée « Cité éducative » en septembre 2019. Une reconnaissance qui vise à intensifier les prises en charge éducatives des enfants et des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle. Elle consiste en une grande alliance des acteurs éducatifs : parents, services de la collectivité, services de l’État, associations, habitants. À cette labellisation sont rattachés des crédits maintenus à hauteur de 215.000 € sur trois ans, finançant 45 projets menés par la ville et ses partenaires jusqu’en 2026. Le budget 2024 de fonctionnement du service éducation de la ville de Chenôve s’élève à 948.000 € avec 110 équivalents temps plein dédiés au service éducation, et 147 ETP si l’on inclut la petite enfance, s’inscrivant dans un projet éducatif de territoire global de zéro à 29 ans. La ville a également engagé des investissements considérables dans ses six groupes scolaires (1.500 élèves), atteignant 410.000 € en 2025, succédant à un niveau déjà élevé de 317.700 € en 2024.

(Crédits : JDP)

Avec une enveloppe spécifique de 207.900 €, cette année, c’est l’école Jules Ferry qui truste une bonne part des investissements avec un projet majeur de débitumisation et de végétalisation de sa cour d’école. Plus de 1.300 m² ont été ainsi désimperméabilisés, 18 arbres et 200 végétaux plantés, des aires perméables et des espaces pédagogiques ont été réalisés, pour permettre plus de confort en été, plus de biodiversité et apporter un cadre favorisant le bien-être et la réussite des élèves. « Initiés bien avant l’été, ces travaux sont le fruit d’un important travail de concertation avec les équipes enseignantes, les enfants, les parents, et les acteurs associatifs, affirme l’édile. Ils reflètent notre objectif de lutte contre le réchauffement climatique, de retour de la nature en ville pour une meilleure qualité de vie ». Deux autres écoles, Bourdonnière et Gambetta, ont déjà bénéficié de projets similaires de végétalisation, « mais le résultat est unique pour chaque cour, tant il est le reflet du travail de toute une communauté éducative et d’un quartier ».

Face aux inégalités : le pari de l’éducation

(Crédits : JDP)

Sur Jules Ferry, les retours des conseils de quartier ont permis l’amélioration des cheminements piétons et l’embellissement des abords de l’école. De plus, « la ville a pris la décision de sanctuariser l’entrée de l’école Jules Ferry, réduisant le flux de véhicules automobiles et encourageant les parents à se garer sur un parking situé à 50 mètres. La rue principale d’accès étant réservée aux enfants en situation de handicap arrivant par taxi ». Sur le budget global alloué à Jules Ferry, 55.000 € ont été fléchés pour la réfection des sanitaires de la maternelle et 4.400 € pour la peinture de la salle périscolaire.

Dans le trio de tête des investissements 2025, après le groupe scolaire Jules Ferry, on trouve l’école Gambetta (maternelle et élémentaire), avec un budget de 119.800 €, « qui a permis le remplacement de tous les éclairages par des LED et des travaux de peinture, offrant aux enfants une école largement refaite », détaille Thierry Falconnet.

Enfin, le groupe scolaire En-Saint-Jacques (maternelle et élémentaire) a bénéficié d’un budget de 73.500 €. « Ici, nous avons entrepris un gros travail de réfection des sanitaires, s’inscrivant dans un plan pluriannuel débuté en 2020. Cette initiative est cruciale pour l’hygiène et la qualité de vie des élèves et des agents ». Par ailleurs, des investissements en matière d’équipement informatique à hauteur de 78.000 € doivent permettre le remplacement des tableaux blancs interactifs, l’achat de Chromebooks et de dalles tactiles « tout en respectant les orientations de l’Éducation nationale qui préconisent un ralentissement de l’utilisation des écrans en classe, suite aux dernières études en neurosciences sur l’effet du numérique chez les enfants », précise l’édile.

Côté mobilier, 120.000 € ont été dégagés en 2024 et 800.000 € ont servi à mettre en place un dispositif d’alerte intrusion au sein des établissements. « Par ses investissements qui mettent résolument l’accent sur l’éducation des plus petits aux jeunes adultes, la ville a la volonté de faire reculer les inégalités, argue le maire. Nous sommes la ville la plus pauvre de Côte-d’Or et, souvent, je suis interpellé sur la question de la sécurité… Eh bien, en la matière, je suis un défenseur de la prévention par l’éducation, la qualité du cadre de vie et par l’accès aux sports. »