Côte-d’Or Énergies fait sa place au soleil
Énergie. Le rapport d’activités 2023 de la Société d’économie mixte locale Côte-d’Or Énergies fait apparaître un satisfecit pour deux centrales photovoltaïques au sol en Côte-d’Or et Haute-Saône et une autorisation partielle pour un projet éolien dans le nord de la Côte-d’Or.
« L’année 2023 aura été pour la SEML une année que l’on pourrait qualifier de solaire. » C’est par ces mots que le président de Côte-d’Or Énergies Jacques Jacquenet a qualifié l’activité de la Société d’économie mixte locale spécialisée dans les énergies renouvelables qui, en effet, a pu fêter deux succès avec les permis de construire accordés à deux parcs photovoltaïques au sol en Côte-d’Or et Haute-Saône sur des terrains dégradés. Le premier, dit Parc photovoltaïque des Grandes terres, est prévu sur un ancien site de concassage à Labergement-lès-Seurre.
À terme, il devra produire 4,9 MWc et 5,8GWh annuellement, « soit la consommation électrique annuelle, hors chauffage, de 2.612 foyers et une économie de 2.820 t eq CO2 en moins par an », avance la SEML. Le second, baptisé Parc photovoltaïque Les Roches bleues, prendra place sur une ancienne carrière exploitée de janvier 1988 à juin 2021 sur la commune de Courchaton, en lisière du Doubs. Ce parc est prévu pour produire annuellement 4,72 GWh (puissance totale : 4 MWc), « soit la consommation électrique annuelle hors chauffage de 2.126 foyers et l’économie de 2.265 t/an de CO2 », affirme Côte-d’Or Énergies. Chaque centrale est « lauréate de l’appel d’offre de la Commission de régulation de l’énergie, ce qui lui permet d’avoir un tarif de vente sur 20 ans », se réjouit la SEML.
Leur mise en service est prévue courant 2025. D’autres parcs photovoltaïques sont en développement dans le département de la Côte-d’Or : sur 4 ha d’une ancienne scierie et d’une friche à La Roche-en-Brénil ; sur 20 ha de délaissés d’aérodrome à Maconge et Meilly-sur-Rouvres ; à Poiseul-la-Grange sur 5 ha et sur 7 ha de landes à Prâlon. Un dernier projet est celui de Chaux-la-Lotière (Haute-Saône), sur 6 ha de friches communales. À fin 2023, la SEML totalise 45 MWc de puissance à installer, 40 M€ d’investissements prévus pour l’alimentation annuelle, hors chauffage, de 23.580 foyers environ.
Vents contraires
Si l’exploitation de l’énergie solaire est au beau fixe, le vent est en revanche moins favorable pour le développement des projets éoliens. Le parc éolien des Rives de Saône en Côte-d’Or a été retoqué par la préfecture, qui a soulevé des enjeux liés à l’aérodrome de Dole. Dans le Jura (projet Arnéole), c’est la SEML qui s’est retirée du projet, estimant un gisement en vent trop faible pour en satisfaire la rentabilité. Une décision confortée ensuite par l’avis extérieur d’une société spécialisée qui a indiqué « la faible probabilité de l’acceptation par l’Armée d’une élévation du plafond aéronautique nécessaire à la rentabilité du projet ». C’est en revanche un quasi-succès pour le Parc éolien de l’Orée des Bois dans le nord Côte-d’Or sur le territoire de la commune de Cérilly où se trouve aussi le méga-méthaniseur porté par Alliance BFC et Nature Energy.
Initialement prévu pour six mâts (les deux prévus à Sainte-Colombe-sur-Seine, commune du Parc national, ont été retirés du projet), ce parc comptera finalement quatre éoliennes de 200 m en bout de pale pour une puissance totale de 18 MW, selon les données de l’arrêté préfectoral du 29 novembre 2023 portant l’autorisation d’installation. La SEML devrait compenser la perte de 3,49 ha d’habitats sauvages par la plantation d’arbres et une « bourse aux arbres pour les fermes et les communes les plus proches du projet ». Enfin, Côte-d’Or Énergies indique être en attente de données financières de la part du développeur TotalÉnergies pour acheter un parc éolien situé en Haute-Saône, baptisé Entre Saône et Salon sur la commune de Frasne-le-Château