Des assises de l’énergie pour encourager à l’action
Energie. Le SICECO a invité élus locaux et acteurs territoriaux à la troisième édition de ses assises de l’énergie ce 12 septembre au palais des congrès. Entre constat actuel et projections environnementales des experts, cette rencontre visait à encourager chacun à se saisir de la question de la transition climatique en s’adaptant et en agissant.
« Ce n’est plus un risque hypothétique, le dérèglement climatique est bien présent. C’est à nous d’agir, les Pays développés en tête, et au plus vite, car plus le CO2 s’accumule, plus les conséquences de la dérive climatique seront fortes » a martelé Jacques Jacquenet, président du SICECO, à l’occasion des troisièmes assises de l’énergie tournée vers la transition climatique et non seulement énergétique. Le syndicat d’énergie de Côte-d’Or a souhaité dresser le constat de la situation locale et mettre en lumière les prévisions des spécialistes.
Certains scénarios pourraient conduire notre territoire continental à subir des températures estivales atteignant jusqu’à 55 degrés. « Nous devons prendre conscience de la réalité des choses car nous avons encore des élus dans le déni ou climatosceptiques, même si les positions évoluent » a regretté Jean-Michel Jeannin, directeur du SICECO.
Repenser l’existant et agir pour l’avenir
Les deux responsables veulent adapter les usages mais aussi transformer certaines pratiques. « Nous devons ralentir la démarche d’enfouissement car il n’y a pas d’intérêt à mettre de l’argent dedans alors que d’autres solutions comme le torsadé assurent la sécurité du réseau. » Jean-Michel Jeannin y voit une économie potentiel de 1,7 million d’euros. Il a également visé l’éclairage public qui, outre des économies budgétaires, impacte les consommations d’énergie et la biodiversité. 470 des 675 communes de Côte-d’Or membres du SICECO ont pris la position de le réduire. « Faut-il absolument tout passer en led alors que certains points lumineux peuvent être abandonnés ? On doit aussi encourager le recours aux produits locaux comme le bois pour les poteaux. »
Le directeur a complété en encourageant la rénovation du bâti. « Les acteurs des travaux publics participent à la transition dès la phase de chantier en améliorant les pratiques, en rationalisant le transport, en ayant recours aux matériaux biosourcés mais aussi en utilisant des engins électriques » a complété Claire Paris, secrétaire générale de la FRTP régionale et directrice d’Ecorse TP, au cours d’une table ronde dédiée à l’adaptation. Tous les intervenants ont encouragé à l’action au risque qu’une certaine appréhension de l’avenir n’ait pour conséquence qu’un immobilisme néfaste face aux enjeux de société.