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Didier Migaud veut réconcilier les Français avec la Justice

Territoire. Nommé le 21 septembre, Didier Migaud, garde des Sceaux et ministre de la Justice s’est rendu à Dijon vendredi 4 octobre pour sa première visite de terrain.

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  • Photo de la visite de Didier Migaud à Dijon
    (Crédit : JDP)
  • Photo de Didier Migaud
    (Crédit : JDP)
  • Photo de Didier Migaud
    (Crédit : JDP)
  • Photo de l'École nationale des greffes de Dijon
    (Crédit : JDP)

Ce membre du gouvernement Michel Barnier s’est rendu dans la matinée à l’École nationale des greffes de Dijon, une institution unique en France créée en 1974. Elle est chargée par le ministère de la Justice de former l’ensemble des personnels des tribunaux de l’ordre judiciaire : directeurs des services de greffe, greffiers, secrétaires et adjoints administratifs. Chaque année, l’ENG, qui a déjà formé plus de 30.000 greffiers, accueille plusieurs milliers de fonctionnaires en formation initiale et continue. Dans le cadre de ce déplacement, 180 nouveaux directeurs des services de greffe judiciaire ont prêté serment. Un acte que le ministre a qualifié de « moment unique dans la vie de ceux qui prêtent ici serment, mais aussi pour l’institution à un moment où la défiance en la justice se fait prégnante dans la population ».

S’adressant à cette nouvelle promotion qui s’est choisie comme parrain René Pautrat, résistant et premier directeur de l’ENG, il a rappelé que : « Prêter serment, c’est manifester publiquement son appartenance à l’État de droit et prendre un engagement avec la société toute entière ». Des propos appuyés par Olivier Caracotch, procureur de la République auprès du tribunal judiciaire de Dijon, qui a insisté sur la nécessité d’une justice « efficiente et comprise, maillon indispensable à nos démocraties », « il en va de la survie de l’État de droit qui reste intangible et universel ».

« Cette première visite s’inscrit pour moi, dans une volonté à la fois d’aller à la rencontre des acteurs de la justice et de travailler avec eux pour que la justice soit une institution aimée des Français » a ajouté le ministre. Outre cet attachement à œuvrer à la réconciliation avec les Français, le garde des Sceaux a en ligne de mire de ses prochains chantier la question du budget : « Dans le contexte actuel extrêmement contraint, j’espère pouvoir tenir les engagements pris de 1.900 postes supplémentaires dans les services de la justice. Car, si nous voulons régler les problèmes administratifs et de délais de notre institution, il faut en face des moyens suffisants ». Dans l’après-midi, Didier Migaud a poursuivi sa visite dijonnaise par la Cour d’appel, fraîchement rénovée et un échange avec les personnels de cette dernière.