Collectivités

Dijon : Bruges 2 sort de terre

Côte-d’Or. Élus locaux, promoteurs et bailleurs ont posé la première pierre du futur quartier à deux pas de l’Ouche et du canal de Bourgogne.

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Photo de la première pierre du futur quartier à deux pas de l'Ouche et du canal de Bourgogne
(Crédits : JDP)

En 2003, l’idée de reprendre une friche pour en faire un quartier d’habitation et de concourir au niveau européen a germé dans l’esprit de François Rebsamen, alors maire de Dijon, et de son adjoint à l’urbanisme Pierre Pribetich. « Le projet construit en 2005 n’a pas abouti, alors nous avons posé un nouveau cahier des charges tourné vers l’écologie avec des maisons sur pilotis notamment », se souvient ce dernier. Repoussé pour éviter d’éventuels recours en justice, le projet de logement Bruges 2 a également été freiné quand un cimetière des pestiférés a été découvert sur le site. Plus tard, la Covid s’en est mêlé, ralentissant encore la transformation de la friche.

Finalement, le 5 septembre 2025, soit plus de 20 ans plus tard, les deux élus, entourés de la maire de Dijon, des promoteurs et bailleurs sociaux acteurs du projet, ont posé la première pierre d’un futur quartier qui devrait accueillir plus de 700 logements. Enfin, c’est à Pierre Pribetich, originaire du Nord, que le quartier doit son nom mais aussi son identité en brique. « J’ai tenu bon même si on m’a déconseillé de le faire en raison du prix ou de la complexité. »

La première tranche, dont la livraison est attendue au premier semestre 2027, comptera 379 logements avec une résidence étudiante de 177 logements, 24 appartements à loyer modéré portés par Grand Dijon Habitat ou encore 103 logements familiaux prêts à vivre avec services. La seconde tranche débutera à la même période. 80 % des entreprises participant au projet sont issues du tissu local selon Bouygues Construction.

Souci environnemental

Le quartier Bruges 2 tourné vers l’Ouche fera la part belle à la brique et intégrera une dimension environnementale avec un parc urbain et une zone de 5000 m2 de maraîchage sacralisée. La présence des voitures y sera limitée et elles pourront stationner dans un parking en silo puisqu’aucun sous-sol n’est prévu pour préserver les sols et parer au risque d’inondations. « Nous construisons des îlots de fraîcheur », insiste François Rebsamen, président de Dijon métropole et (alors) ministre de l’Aménagement du territoire. « Aujourd’hui nous comptons 1,8 personne par habitat contre 3,1 personnes par le passé », souligne Nathalie Koenders, maire de Dijon, qui souhaite que le projet allège les tensions sur le marché immobilier. « 70 % de la production de logements neufs servent à installer des Dijonnais déjà présents dans la ville. En parallèle, nous avons une croissance démographique juste et maitrisée de 0,5 %. » La maire se réjouit par ailleurs que Dijon affiche un taux de logements sociaux supérieur au seuil imposé de 20 %.