Dijon Métropole : un budget record
Côte-d’Or. Malgré une période d’incertitude politique et économique, la collectivité a présenté, lors du premier métropolitain de l’année, un budget qui atteint son niveau plus haut historique.
« Il s’agit d’un budget très important puisqu’il atteint le niveau le plus élevé jamais atteint : 454 M€ », amorce François Rebsamen, président de Dijon Métropole (DM). « Nous avons décidé cette année d’avoir également le plus haut niveau d’investissement : on avait pris l’engagement d’ailleurs d’avoir un volume d’investissement de l’ordre de 500 M€ sur la période 2020-2026, qu’on aura effectivement tenu. En 2021 le premier budget était de 65 M€, aujourd’hui c’est le double ! ». Ce sont précisément 124 M€ qui seront mobilisés en 2025 par la collectivité pour mener à bien ses projets : 37 M€ seront consacrés au transport public urbain avec l’acquisition de 38 bus à hydrogène pour 16 M€ ; 8 M€ pour des travaux d’adaptation sur le centre de maintenance ; 6 M€ pour le projet Capatram « destiné à augmenter sensiblement la capacité de transport de notre réseau » ; 2,3 M€ pour le projet de solarisation du parking du Zénith ; et 4,2 M€ pour aménager les arrêts de bus. À cela s’ajoutent des travaux sur la gestion de l’espace public (voirie, signalisations, éclairages…) pour 36 M€, des investissements sur la collecte et le traitement des déchets pour 14 M€, des investissements en matière d’urbanisme et d’habitat avec 10 M€ pour le développement de l’offre de logements abordables et la réhabilitation thermique des bâtiments. « Il y a aussi 10 M€ sur la distribution d’eau potable et l’assainissement, avec un bassin d’orage à Marsannay et puis des lancements d’études sur Longvic et Perrigny pour 14 M€ , complète François Rebsamen. Ces investissements il faut bien sûr les financer : nous aurons un peu de subventions de la région - pas beaucoup - mais on compte surtout sur le soutien de l’Ademe avec le Fonds vert ».
Pas D’augmentation De La Fiscalité
« On a une situation financière qui est solide et qui l’était déjà parce que les réserves avaient été faites par la direction des finances et le vice-président : on savait qu’on devait faire attention, explique le président de DM. Pour autant, nous avons décidé de n’augmenter aucun élément de la fiscalité directe de la métropole ». Dans les faits, les taux de la fiscalité de DM sont nettement inférieurs à ceux de la moyenne nationale : on note par exemple que la cotisation foncière des entreprises s’élève ici à 27,04% contre 31,31% au national ; la taxe foncière sur les propriétés bâties s’élève à 1,41% à DM contre 3,86% ; et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères s’élève à 6,4% contre 9,26%. « On a une stabilité totale de notre fiscalité et ça ne nous empêche ni d’avoir une bonne analyse financière ni d’avoir un fort taux d’investissement », se félicite François Rebsamen.
Tout cela s’ajoute à une maîtrise du niveau d’endettement en vue du prochain mandat. « La prochaine équipe qui arrivera pourra se réendetter car on aura un très faible niveau d’endettement », assure le président. « On est passé de 420 M€ d’endettement (lors de la construction du tramway en 2012, Ndlr) à une prévision pour fin 2024 de 240 M€. On a une capacité de désendettement sur le budget principal qui est aujourd’hui très faible : 1,7 année de remboursement. Pour l’ensemble du budget, on est à un peu plus de quatre ans ».