Collectivités

Dijon peut « aborder l’avenir avec sérénité »

Territoire. Le 24 juin, à l’occasion de son conseil municipal, François Rebsamen, maire de Dijon, est revenu sur une gestion budgétaire qu’il estime « remarquable ».

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Photo de François Deseille, François Rebsamen et Nathalie Koenders
De gauche à droite : François Deseille, deuxième adjoint au maire en charge des finances, François Rebsamen, maire de Dijon, et Nathalie Koenders, première adjointe au maire. (Crédit : JDP)

« Ici on fait de la politique municipale, pas de la politique nationale, prévient François Rebsamen en préambule du traditionnel conseil municipal de fin de premier semestre. Il faut continuer à faire vivre la ville et son administration ». Et cela est d’autant plus vrai que ce conseil municipal donnait lieu au vote du compte administratif du maire, « avec un très bon budget d’exécution, selon l’édile, et un montant d’investissement très élevé en 2023 ». Si l’investissement de la ville atteignait déjà 44,7 M€ en 2022, l’année passée était encore plus active avec 49,6 M€ investis – et ce dans un contexte financier particulièrement incertain.

On note que 19,3% de ces investissements étaient dédiés aux équipements et au rayonnement culturel ; 15% aux équipements sportifs ; 13,4% à l’éducation et à la restauration scolaire ; 13,2% à l’urbanisme dont la rénovation urbaine ; 10,1% aux aménagements des espaces publics et la mise en valeur du patrimoine ; et enfin 7,3% à la maîtrise de l’énergie. « Nous sommes dans les années pleines d’un mandat municipal, assure François Rebsamen. 2023-24-25, c’est le moment où l’on réalise tout ce que l’on a inscrit dans notre programme ; si l’on est conforme avec nous engagement ».

La ville met également en avant la stabilité de ses taux d’imposition, qui n’ont pas augmenté pour la septième année consécutive, mais qui ne lui empêchent pas de diminuer ses dettes. « Nous avons un niveau de désendettement record, parmi les plus bas de toutes les métropoles françaises avec 3,4 années de capacité de désendettement, qui sont indiquées par l’épargne brute (qui s’élève à 32,8 M€, Ndlr) », se félicite le maire. À cela s’ajoute un encours de la dette dijonnaise à son niveau le plus bas depuis 2008, avec 110,17 M€ - « Ce qui nous permet d’aborder l’avenir avec plus de sérénité que beaucoup d’autres collectivités », affirme François Deseille, deuxième adjoint au maire en charge des finances.

Mais aussi…

Parmi les autres faits marquants de ce conseil municipal, on note l’approbation des travaux de rénovation du groupe scolaire Larrey pour un moment total de 6,1 M€, dans le cadre du plan municipal « Ambition éducative 2030 » doté d’un investissement majeur de 75 M€ sur dix ans. La ville de Dijon soutient également l’installation d’un cabinet médical temporaire à Fontaine d’Ouche, quartier prioritaire de la ville, faisant objet d’une désertification médicale – passant de 7,81 à 2,87 médecins pour 10.000 habitants, la moyenne nationale étant de 10,4 pour 10.000 habitants.

Dans un autre registre, on note enfin que le tribunal administratif a condamné la ville de Dijon à verser 1,6 M€ - inscrits au registre des dépenses - à l’association Dijon Congrexpo pour compenser ses pertes financières durant la période Covid. « Une médiation va s’engager, et à la fin on pense qu’on aura une dépense de l’ordre des 600.000€ », rassure François Rebsamen. Dans le même temps, le maire annonce l’entrée au capital de la SPL Dijon Bourgogne Events du département de la Côte-d’Or, via le rachat à hauteur de 40 000 euros d’actions détenues par la ville.