« Du stade vers l’emploi », candidats et patrons incognito
Recrutement. Après Mâcon et Besançon, l’an dernier, Auxerre accueillait pour la première fois cette initiative qui vise à réunir les demandeurs d’emploi et les chefs d’entreprise autour de la pratique de l’athlétisme.
Carton plein pour cette première édition. Lancée en 2020, l’opération nationale « Du stade vers l’emploi » se déroulait, jeudi matin, sur les pistes d’athlétisme de l’Arbre sec à Auxerre.
Organisé conjointement par le comité olympique « Paris 2024 », l’Agence nationale du sport (ANS), la Fédération française d’athlétisme (FFA) et Pôle emploi, sous le patronage du préfet de l’Yonne, l’événement a réuni près de 120 candidats et les représentants de 25 entreprises locales, en quête de nouveaux collaborateurs.
Sur le principe des « recrutements sans CV », candidats et employeurs ont participé, anonymement, à plusieurs épreuves d’athlétisme en équipe, après avoir effectué, au préalable, un échauffement en musique.
« Ce rendez-vous emploi innovant propose aux entreprises de recruter autrement en se concentrant dans un premier temps sur les savoir-être des candidats, mis en valeur par la pratique collective de l’athlétisme et sans notion de compétition », souligne la préfecture de l’Yonne.
De nombreuses organisations représentatives s’étaient associées à l’évènement, telles que le club de l’Yonne « Les entreprises s’engagent », la CPME ou la CCI, qui ont souhaité - une fois n’est pas coutume - unir leurs forces pour tenter de trouver une solution aux besoins de recrutement de leurs adhérents.
Sacro-saints « Soft Skills »
L’après-midi, une fois les masques levés, les « athlètes » ont participé à un « Job Dating » et chaque entreprise a pu présenter aux bénéficiaires de Pôle emploi leurs propositions d’embauche.
« L’objectif est, d’une part, de lever les freins des chefs d’entreprise sur le manque de diplôme et d’expériences des candidats en mettant en avant leurs « Soft Skills », et d’autre part, permettre à ces candidats de rencontrer des recruteurs qui ne les auraient pas reçus autrement », souligne Emmanuelle Miredin, secrétaire générale de la CPME de l’Yonne.
« Aujourd’hui, de nombreuses entreprises cherchent à recruter, même des candidats au profil qui pourrait paraître improbable, et à les former en interne », rappelle Ghislaine Moreau, vice-présidente du syndicat patronal en charge du commerce.