Enseignement supérieur : Le Sénonais affiche ses ambitions
Éducation. En faisant l’acquisition de l’ancien bâtiment de l’Institut de l’enseignement supérieur de l’Yonne (IESY), la communauté d’agglomération du Grand Sénonais (CAGS) entend développer son offre de formation sur le territoire pour tenter de freiner l’exode de ses jeunes diplômés.
En juin dernier, lors d’un conseil communautaire spécial, les élus sénonais débloquaient les crédits d’investissement nécessaires à l’achat et à la réhabilitation de l’ancien pôle de formation de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), proche du centre-ville. Cette opération immobilière, estimée à près de 2,4 millions d’euros, concrétise les velléités de l’agglomération du nord de l’Yonne de conforter, et surtout de développer, les filières d’enseignement supérieur sur son territoire.
Étoffer l’offre en enseignement supérieur
Rebaptisé l’Amphi, le bâtiment de 2.500 mètres-carrés, composé notamment de 15 salles de cours et d’un amphithéâtre de 200 places accueille depuis la rentrée, les étudiants de l’École de gestion et de commerce (EGC). La CCI de l’Yonne a, en effet, décidé de délaisser ses locaux du village d’entreprises situés dans la zone d’activités des Vauguillettes pour investir la nouvelle structure. À l’étroit au centre hospitalier (CH), les étudiants en première année de l’Institut de formation aux métiers de la santé (IFMS) de Sens occupent, eux aussi, de façon ponctuelle, le nouvel espace. D’autres organismes de formation devraient suivre.
L’Yonne en général, et le Sénonais en particulier, font figure de parents pauvres en matière de filières post-bac. Ce déficit structurel conjugué à la proximité immédiate de l’Île-de-France - et dans une moindre mesure de villes comme Troyes (Aube), Dijon (Côte-d’Or) et Orléans (Loiret) - entraîne une fuite inexorable des étudiants hors du département et, par conséquence, d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Présent lors de l’inauguration, le 15 septembre dernier, le secrétaire d’État chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne a suggéré quelques pistes aux élus communautaires pour étoffer l’offre en enseignement supérieur, comme la mise en œuvre du dispositif Campus connecté ou l’ouverture d’une antenne du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).