Collectivités

Faire d’une « verrue » une opportunité

Côte-d’Or. La SEML Côte-d’Or Énergies s’est associée aux producteurs d’énergie verte GEG EneR pour créer le parc photovoltaïque des Grandes Terres à Labergement-lès-Seurre. L’équipement, dans lequel la commune s’est également engagée financièrement, a été inauguré le 24 septembre.

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De gauche à droite : Sébastien Delacour, président de la communauté de communes Rives de Saône, Emmanuelle Coint, vice-présidente du Conseil départementale de Côte-d’Or, Jacques Jacquenet, président de la SEML Côte-d’Or Energies, Christine Gochard, directrice de GEG EneR, Joëlle Dufour, maire de Labergement-lès-Seurre, et Alain Becquet, conseiller régional. (Crédit : JDP.)

Pas moins de 4,3 M€ ont été investis à Labergement-lès-Seurre pour construire un parc photovoltaïque de 8.112 panneaux solaires. La société d’économie mixte locale (SEML) Côte-d’Or Énergies détient 45 % des parts de la société dédiée, de même que GEG EneR, producteur d’énergie partenaire du projet. « La SEML Côte-d’Or Énergies oeuvre dans l’intérêt du territoire et de ses habitants en leur reversant une partie des bénéfices », a souligné Jacques Jacquenet, son président.

La commune de Labergement-lès-Seurre participe à l’investissement à hauteur de 80.000 € et détient ainsi 10 % des parts. Au-delà des dividendes attendus, la maire Joëlle Dufour compte sur d’autres rentrées d’argent. « Nous toucherons 11.000 € par an sur 30 ans au titre du loyer pour le terrain et 4.300 € au titre de l’imposition forfaitaire des entreprises de réseaux », détaille l’élue.

Une solution pour les friches rurales

Les panneaux photovoltaïques ont pris possession d’un ancien site de stockage de déblais inertes utilisé comme décharge sauvage. Il compte désormais cinq hectares dédiés à la production d’énergie et deux hectares préservés en zone humide. « Ce projet était une évidence pour cet espace, dégradé du point de vue environnemental et devenu une verrue pour la commune », explique Joëlle Dufour qui se réjouit que le conseil municipal « ait choisi une entreprise locale pour mener le projet » en se tournant vers la SEML.

Avant que le terrain désaffecté depuis 2015 ne trouve une nouvelle vie, la commune et les partenaires ont travaillé six ans à sa mise en oeuvre. « Seuls, nous aurions abandonné », insiste la maire. Le nouveau parc photovoltaïque produira 5,7 GWh, soit l’équivalent de la consommation de 1.420 foyers moyens, hors chauffage, et évitera l’émission annuelle de 1.500 tonnes de CO₂, soit 870 allers-retours Paris-New-York.