Fluvial : premier point sur les chantiers inscrits au CPER
Région BFC. Réunis sur le port Dijon le 3 avril, VNF, l’État et la région BFC ont notamment fait le point sur le dragage du bief 55s, une opération naturellement nécessaire mais coûteuse, qui doit permettre à la voie d’eau de redevenir un pôle d’attractivité, notamment pour le tourisme fluvial.

Ciblées comme un puissant levier pour le développement et la vitalité des territoires, certaines infrastructures portuaires et fluviales de Bourgogne-Franche-Comté font peau neuve. Le Contrat de plan État-Région (CPER) 2021-2027, signé en février 2022 et complété par un avenant « mobilité » 2023-2027 signé en juin 2024, prévoit en effet une enveloppe de plus de 90 M€ pour son seul volet fluvial, « dont les trois quarts sont apportés par l’État et Voies navigables de France (VNF), le reste par la région et d’autres partenaires, » détaille Anne Coste de Champeron, secrétaire générale pour les affaires régionales de la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté. Cet investissement massif est significatif de plusieurs choses : l’importance de l’eau plus que jamais dans le contexte du changement climatique, la voie d’eau étant d’abord un objet qui transporte de l’eau et qui nous permet de faire circuler l’eau dans les territoires pour toutes sortes de besoins ; mais aussi du tourisme, avec cet enjeu de la Bourgogne-Franche-Comté, fer de lance des péniches-hôtels. Le potentiel que l’on a ici peut rivaliser avec du tourisme fluvial sur des voies à grand gabarit ».
Dans le détail, le CPER prévoyait l’investissement de 11 M€ pour les infrastructures portuaires (principalement pour le développement de la plateforme trimodale de Gron sur l’Yonne) et 80 M€ pour les infrastructures navigables, s’articulant autour de quatre axes : la gestion sédimentaire, la sécurisation de la ressource pour maintenir le niveau d’eau dans les rivières naturelles navigables ; la consolidation des réserves en eau dans les barrages-réservoirs ; l’optimisation de la gestion de l’eau.
1,3 M€ pour le dragage du bief 55s

À Dijon, le principal chantier se trouve dans le réaménagement du jardin du port du canal d’abord, mais surtout dans l’entretien et le dragage du bief 55s du canal de Bourgogne. « Sur un projet d’1,3 M€, la métropole de Dijon apporte 350 000€ de financement, explique Antoine Hoareau, vice-président de Dijon métropole en charge de l’eau et de l’assainissement.On a voulu participer et faire en sorte que l’on améliore aussi la qualité de l’eau du port du canal et qu’on lutte contre ces plantes invasives qui avaient atteint ces dernières années un niveau extrêmement important. » L’idée est aussi de redonner à Dijon une place dans le paysage de la navigation fluviale, source d’activité économique. Au total, ce sont 5 300 m³ de sédiments qui seront extraits du canal pour y améliorer la navigation. « Ici, c’est toute la concrétisation d’une ambition partagée avec la région, l’État et les collectivités, salue Thierry Feroux, directeur des relations institutionnelles et de l’innovation chez VNF. On souhaite aussi que ce port s’ouvre à des activités pour les habitants, car c’est aussi notre volonté de montrer que nos voies fluviales et nos canaux sont une valeur pour le territoire. Quand on travaille ensemble, on arrive à faire des beaux projets qui s’inscrivent dans une valorisation de notre patrimoine. » « Dès cet été, vous pourrez louer des barques, annonce Antoine Hoareau, pour vous promener sur l’eau et découvrir la faune sauvage et la biodiversité du canal. »