Collectivités

France Travail et la Métallurgie poursuivent leur front commun

Yonne. Les deux partenaires institutionnels ont renouvelé leur contrat de service, le 4 septembre dernier. Une coopération destinée à répondre aux besoins de recrutement et de formation dans le secteur industriel.

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De gauche à droite : Yves Hutin, directeur départemental de France Travail Yonne, Stéphane Bailly, directeur régional de France Travail BFC, Claude Vaucouloux, délégué général de l’UIMM de l’Yonne
et de la Nièvre et Sandrine Masson, directrice départementale de France Travail Nièvre. (Crédit : JDP.)

Comme un symbole, la signature du document a eu lieu dans les locaux de Fruehauf, l’un des tous premiers employeurs industriels du département de l’Yonne. À l’instar de l’ensemble des acteurs de la métallurgie, le leader français de la fabrication de remorques et de semi-remorques connaît des difficultés récurrentes de recrutement, notamment dans les métiers du soudage. En présence de Stéphane Bailly, directeur régional de France Travail BFC, Claude Vaucouloux - délégué général de l’UIMM 89 et 58 - Sandrine Masson et Yves Hutin - respectivement directeur départemental France Travail de la Nièvre et de l’Yonne - ont signé le contrat de service qui les lie, à présent, jusqu’en 2027. Objectif : mutualiser les opérations de recrutement afin de répondre au mieux aux besoins des entreprises en main-d’oeuvre qualifiée dans « un secteur parfois sous-estimé, qui offre des emplois durables avec des salaires supérieurs à la moyenne nationale », souligne la délégation générale de l’établissement public.

« Nous avons une ambition, certes modeste autour de ce contrat, mais une ambition déterminée, celle de pouvoir faire se rencontrer ceux qui recherchent un emploi et ceux qui en offrent, a expliqué le délégué général de la métallurgie. Nous avons connu bien des difficultés au cours de ces dernières années à recruter des profils devenus extrêmement rares et à mettre en lumière l’attractivité de l’industrie en général, et de la métallurgie en particulier. En mettant en synergie les moyens de l’UIMM et de France Travail, nous avons déjà fait la démonstration que nous pouvions obtenir des résultats probants ». Une coopération toujours aussi indispensable puisque, comme l’ont rappelé les directions - régionale et départementales - de France Travail : en Bourgogne Franche-Comté, l’industrie représente 17 % des offres tandis que le secteur pesait, en juin, près de 2.500 emplois dans l’Yonne (200 postes à pourvoir) et plus de 1.000 dans le département voisin (avec 800 postes à pourvoir).

Revalorisation et féminisation

Plusieurs axes de progrès ont été identifiés dans ce partenariat : identifier les métiers en tension « tels que soudeur, chaudronnier et technicien de maintenance », promouvoir les métiers industriels auprès des demandeurs d’emploi, préparer les candidats à travers des cursus spécifiques et fluidifier l’opération de recrutement externe ou interne « incluant la promotion de formations en entreprises comme la préparation opérationnelle à l’embauche (POE) ». De nombreuses actions sont d’ores et déjà menées pour donner une nouvelle image de l’industrie ; l’UIMM de l’Yonne et de la Nièvre faisant office de précurseurs dans ce domaine en BFC. « Y compris auprès d’un public féminin », a souligné Yves Hutin. Dans la grande région, la féminisation dans le secteur industriel ne concerne encore que 22 % des postes. « Il faut être lucide, ce n’est pas quelque chose qui va se régler sur du très court terme, mais nous commençons à déceler une prise de conscience. Il existe de belles opportunités de carrière à mener pour les filles dans les métiers industriels », conclut Claude Vaucouloux.