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Infra2050 : alliance transrégionale

Territoire. C’est à Lyon, le jeudi 8 février 2024, qu’avait lieu le lancement officiel d’Infra 2050, le pôle de compétitivité des infrastructures et de l’aménagement des territoires soutenu par les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et le Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle numérique.

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Photo de Paul Galonnier, Xavier Odo, Pierre-Alain Roche, Cédric Moscatelli et Christophe Ribette
De gauche à droite : Paul Galonnier, président d’Indura Infrastructures durables, Xavier Odo, conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Pierre-Alain Roche, président d’IREX, Cédric Moscatelli, président d’Infra 2050 et Christophe Ribette, président d’Ecorse-TP. (Crédit : Infra2050)

Né de la volonté commune de rassembler les savoir-faire complémentaires des clusters Ecorse-TP (Bourgogne Franche-Comté), Indura Infrastructures durables (Auvergne Rhône-Alpes) et de l’association IREX (Institut pour la recherche appliquée et d’expérimentation en génie civil), Infra 2050 – le 55e pôle de compétitivité français - est dans les cartons depuis près de cinq ans. « En juillet 2019, l’appel à projet phase IV des pôles de compétitivité a été l’occasion d’évoquer nos convergences sur les sujets d’innovation dans les travaux publics et sur la possible création d’un pôle de compétitivité », explique Cédric Moscatelli, président d’Infra 2050. À cette époque, le hub Innov’Infra est créé avec les clusters du BTP Novabuild (Pays de la Loire) et Odéys (Nouvelle-Aquitaine).

Il faut attendre août 2022 pour que la candidature d’Infra 2050 dans sa forme actuelle soit déposée, puis mars 2023 pour que le projet soit enfin labellisé pôle de compétitivité. La structure affiche l’ambition forte d’accroître l’attractivité de tout un domaine sur le plan national – le secteur des infrastructures représentant près de 8.500 entreprises et environ 350.000 salariés en France.

« Notre philosophie est qu’Infra2050 soit un lieu de circulation des informations sur les innovations, un lieu d’échanges des idées, des expériences et des bonnes pratiques, précise Cédric Moscatelli. Infra2050 est aussi un accélérateur d’innovation. Il accompagne les projets depuis l’idée jusqu’à l’accès au marché avec pour objectif de labelliser et faciliter l’accès aux financements français et européens ». D’ici à la fin de l’année, le pôle se fixe l’objectif d’accompagner 36 projets, fort de ses liens étroits avec l’État et les régions concernées.

Vers une filière forte

Infra2050 s’affirme d’ores et déjà comme une place forte du secteur des infrastructures et de l’aménagement des territoires alors qu’il rassemble 243 adhérents – avec l’objectif de grimper à 300 d’ici à 2026 -, dont 73 start-up et PME, 54 laboratoires et centres de recherche et 64 ETI et grandes entreprises. Le pôle de compétitivité « contribue à créer une filière forte organisée en communautés thématiques, qui permet d’être à la genèse de nombreux projets de recherche et d’innovation, explique Christophe Ribette, président du réseau d’entreprises Ecorse-TP. Nous avons élaboré une feuille de route ».

Celle-ci s’articule autour de quatre enjeux majeurs : la conception, la construction et l’exploitation des infrastructures bas carbone – avec des actions concernant notamment l’économie circulaire, la RSE, le recyclage du foncier ou la zéro artificialisation nette des sols ; l’adaptation des infrastructures pour un usage décarboné – l’évolution des modes de déplacement, la mutation énergétique des véhicules ou « la route intelligente » ; l’évolution les infrastructures pour assurer la résilience des territoires – avec la diminution de la vulnérabilité des ouvrages et des fondations, la gestion de la ressource eau et des évènements ; et enfin l’intégration du numérique pour des infrastructures « connectées et apprenantes » - avec un travail sur le big data, la cyber sécurité ou le BIM (modélisation des données du bâtiment).

« Les missions d’Infra 2050 sont d’accompagner 25% de ses adhérents vers les guichets France 2030, participer à la territorialisation de France 2030, développer l’accompagnement à la transition écologique des acteurs de la filière et renforcer les liens avec d’autres pôles de compétitivité et comité stratégiques de filières, résume Christophe Ribette. Dans cette perspective, Infra2050 permet d’agiter des idées, de générer des projets et produits, tout en contribuant à apporter de la visibilité à la filière travaux publics et génie civil ». Cette visibilité est par ailleurs complémentaire aux actions de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics) et de Syntec Ingénierie – membres associés d’Infra 2050 -, participant également à l’augmentation de l’attractivité des métiers des travaux publics.