Collectivités

L’alimentation moteur de projets

Agriculture. Le conseil départemental de Côtd’Or exprime son attachement aux productions locales en multipliant les projets de proximité. Outre la restauration collective, la collectivité a souhaité valoriser les actions engagées sur le territoire.

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Représentant des collectivités, de la restauration collective, de la filière agricole ou encore des services de l’Etat ont échangé sur les bonnes pratiques et les projets qui maillent le territoire pour une alimentation locale.( Crédit : JDP.)

Depuis 2019, le conseil départemental déploie son projet alimentaire territorial qui vise à valoriser les productions locales et développer leur consommation. Au-delà de la marque « Savoir-faire 100 % Côte-d’Or », la collectivité, en collaboration avec la chambre d’agriculture et la direction départementale des territoires, encourage le développement et l’expérimentation des projets par de l’ingénierie ou encore des investissements.

À titre d’exemple, le département a souhaité mettre en lumière les actions de la communauté de communes des Terres d’Auxois. À Semur-en-Auxois, elle a mis en place les « Petits casiers » pour faciliter la commercialisation des produits locaux auprès des habitants. Un concept qui a séduit la cheffe de cuisine du collège de Montbard qui s’emploie à s’approvisionner auprès de ces producteurs. Le territoire planche aussi sur un projet de cuisine centrale mais face à la quantité de petites cantines et à leur éloignement géographique, il ne peut le mener seul. Il entend saisir l’opportunité de la présence du centre hospitalier pour repenser son équipement.

D’autres projets concrets

Marie-Claire Bonnet-Vallet, présidente de la communauté de communes CAP Val de Saône et vice-présidente du conseil départemental, a présenté les projets de son territoire pour rapprocher les producteurs et les consommateurs. (Crédit : JDP.)

À l’initiative de la communauté de communes CAP Val de Saône, une cuisine centrale devrait quant à elle entrer en service en 2028, à Auxonne, créant 19 équivalents temps plein et assurant la production de 3.000 repas par jour. « Le prix du repas sera plus élevé qu’avec un prestataire mais il faut aussi prendre en compte la valeur pour le territoire et la valeur éducative » a souligné Marie-Claire Bonnet-Vallet, présidente de la communauté de communes et vice-présidente du conseil départemental. Une légumerie verra également le jour dans la commune dès 2027 grâce à un investissement d’environ 6 M€. Ailleurs, à Perrigny-lès-Dijon, un pôle de maraîchage estimé à 1,5 M€ s’installe peu à peu. Une production pilote de butternuts est annoncée en 2025 pour alimenter les collèges avant une mise en service en 2026.

Le bio s’installe

Parallèlement aux équipements en cours de création, le conseil départemental s’emploie à étendre l’alimentation bio dans les 54 collèges de Côte-d’Or. Par le biais de Manger Bio BFC, la part de bio dans les repas est passée de 15 à 23 %. Avec 23 producteurs impliqués dans la démarche, les retombées économiques avoisinent 96.000 € pour les fermes bio du département au cours des six mois d’expérimentation de 2025, soit 5,5 fois plus que l’année précédente. Au cours de l’année scolaire qui débute, 18 repas 100 % bio Côte-d’Or devraient être servis dans les collèges alors que 35.000 € d’achat ont déjà été réalisé auprès des producteurs du département en septembre, soit 7,5 fois plus que pour la même période de 2024.