Collectivités

L’alternance en mode excellence

Formation. Agrandissement de l’atelier automobile, nouveau gymnase, campus revisité, nouvelles formations : l’École des métiers Dijon métropole affiche un projet stratégique et des investissements ambitieux pour devenir un campus de référence au niveau régional... voire au-delà !

Lecture 4 min
  • Photo du bar à vin
    Un restaurant pédagogique de 60 couverts, un bar à vin : ces équipements sont autant d’investissements précieux pour les étudiants dans le secteur de l’hôtellerie-restauration qui peuvent ainsi apprendre dans les conditions réelles qui seront celles de leur futur emploi. (Crédit : École des métiers)
  • Photo du restaurant
    Un restaurant pédagogique de 60 couverts, un bar à vin : ces équipements sont autant d’investissements précieux pour les étudiants dans le secteur de l’hôtellerie-restauration qui peuvent ainsi apprendre dans les conditions réelles qui seront celles de leur futur emploi. (Crédit : École des métiers)

C’est un binôme pleinement investi au service de la formation en alternance : Xavier Mirepoix (président) et Séverine Delidais (directrice générale) ont décidé de faire de l’École des métiers (EDM, ex-CFA La Noue) un campus d’excellence de référence de l’apprentissage.

Actuellement fréquenté par 1.300 étudiants répartis en six filières (métiers de bouche, hôtellerie-restauration, optique, coiffure, automobile, fleuristerie), le site, avec ses différents bâtiments répartis sur quatre hectares, ambitionne d’en accueillir 2.000 à l’horizon 2027, en étoffant son offre de métiers et en opérant des investissements afin d’être au rendez-vous des mutations économiques et des besoins des chefs d’entreprise. « Un campus moderne, équipé, écologique et évolutif », résume Séverine Delidais.

Pôle d’excellence des mobilités

Signe incontestable de son adaptation au monde de demain, le pôle automobile s’étoffe de 700 mètres carrés supplémentaires et les ateliers, sans abandonner totalement les moteurs thermiques, vont évoluer vers la motorisation électrique.

Outre les aides des collectivités locales (région, métropole dijonnaise), de l’État, l’EDM a conclu des partenariats avec le groupe Guyot (Renault), ou Norauto et offre ainsi aux futurs mécaniciens, carrossiers, peintres et aux spécialistes des cycles un garage à l’échelle un pour s’exercer dans des conditions réelles et faire du campus « un pôle d’excellence des mobilités » précise Séverine Delidais, reconnu à l’échelle nationale.

Une gastronomie à la hauteur

Difficile dans une région phare de la gastronomie dont la capitale accueille de surcroît une Cité éponyme, de ne pas offrir aux étudiants des métiers de bouche et de l’hôtellerie-restauration une formation qui ne soit pas à la hauteur.

L’EDM a donc en projet deux équipements d’envergure : un restaurant pédagogique de 60 couverts qui permettra aux élèves d’apprendre en conditions réelles, ainsi qu’un bar à vins pour élargir les compétences des étudiants et acquérir un savoir-faire dans l’accord mets-vins.

Preuve de cette ambition de virtuosité, l’EDM présente ses meilleurs éléments aux concours et se félicite par exemple de la réussite de Paul Vuillot en apprentissage chez Paul Bocuse à Lyon : le jeune homme de 19 ans en classe de BTS management en hôtellerie-restauration vient de remporter la médaille d’or régionale au concours international des worldskills et sera donc des sélections nationales le 15 septembre prochain.

Travailler l’attractivité

Conscients enfin que l’EDM doit être désirable pour les futurs alternants et un motif d’attractivité pour la métropole, l’équipe dirigeante a mis l’accent sur la rénovation des hébergements et du bâtiment administratif.

L’ancien Cosec sera remplacé par un gymnase flambant neuf opérationnel fin 2024 (coût : 2,3 millions d’euros) et un potager, un verger, un rucher vont être installés pour fournir des produits aux filières de la restauration et s’inscrire dans une démarche écologique qui est de plus en plus scrutée par les étudiants.

Si l’EDM forme actuellement des jeunes - ou des moins jeunes et parfois super diplômés en reconvertion - en CAP, Bac Pro, BTS et jusqu’à la licence d’optique, Séverine Delidais ne cache pas son envie d’accueillir un jour des masters.

Elle a raison d’y croire : L’alternance, chouchoutée par les politiques ne s’est jamais aussi bien portée : la France comptait fin mars 2023 plus de 950.000 apprentis dont la moitié dans l’enseignement supérieur.