L’attractivité touristique de l’Yonne passe aussi par la signalétique
Tourisme. Le conseil départemental a souhaité intensifier l’implantation de panneaux touristiques sur les principaux axes du territoire. En avril, un nouveau thème - Saint-Sauveur-en-Puisaye, « pays de Colette » - va faire son apparition sur l’autoroute A6.
Dans le cadre de son schéma départemental de développement touristique 2017-2021, le conseil départemental de l’Yonne a déployé 44 panneaux touristiques sur le réseau autoroutier, en concertation avec APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône), concessionnaire de l’A5, de l’A6, de l’A19 et de l’A77. Fendant le département du nord au sud, l’autoroute A6 - l’une des plus fréquentées d’Europe - concentre à elle seule plus des deux tiers de cette signalisation au graphisme soigné. « Joigny, ville d’Art & Histoire », la Fosse Dionne de Tonnerre, Chablis ou encore « Vézelay et sa Colline éternelle » sont autant de sites de « niveau 1 » - c’est-à-dire recevant au moins 50.000 visiteurs par an - à être mis en avant auprès des usagers. Cette opération représente un investissement non négligeable pour la collectivité territoriale, de l’ordre de 420.000 euros pour les seuls sites publics. « Les panneaux valorisant les sites privés relevant de conventions particulières entre APRR et chaque site concerné » comme le château-fort de Guédelon ou les caves de Bailly ne sont pas pris en compte dans cette enveloppe.
« Avec l’engouement international autour de Colette, la hausse de fréquentation de sa maison natale et du musée de Saint-Sauveur-en-Puisaye, nous avons considéré qu’il était important pour l’attractivité touristique du territoire de mettre en valeur la romancière. »
En avril, deux nouveaux panneaux vont venir amplifier la signalétique touristique de l’A6, avec pour intitulé « Saint-Sauveur-en-Puisaye, pays de Colette ». Déjà présentes sur l’A77 dans le Cher et le Loiret, aux portes de la Puisaye, ces implantations supplémentaires ont fait l’objet d’une demande dérogatoire de la part du conseil départemental de l’Yonne, qui avait essuyé un premier refus du concessionnaire en raison de la densité maximale de panneaux. Une démarche défendue par Isabelle Froment-Meurice, vice-présidente en charge de la promotion touristique et culturelle. « Avec l’engouement international autour de Colette, la hausse de fréquentation de sa maison natale et du musée de Saint-Sauveur-en-Puisaye, nous avons considéré qu’il était important pour l’attractivité touristique du territoire de mettre en valeur la romancière. »
Augmenter la fréquentation touristique
Aux portes de la région parisienne, l’Yonne fait office de porte d’entrée sur le territoire bourguignon pour les touristes franciliens ou du nord de la France qui, bien souvent, se destinent à faire étape plus au sud, à Dijon, à Beaune ou à Chalon-sur-Saône. Des « navetteurs » que la présidente de Yonne Tourisme entend dérouter de leur trajectoire initiale pour qu’ils découvrent les pépites du département. « Nous sommes un département traversant. Tout ce qui peut attirer l’œil des automobilistes peut les inciter, lors de leur prochain passage, à venir visiter un de nos sites touristiques et passer une nuitée dans l’Yonne. De nombreuses personnes croient encore que Chablis se situe quelque part en Côte-d’Or… »
Cet effort apporté à la signalétique, Isabelle Froment-Meurice souhaite l’appliquer au niveau « infra-autoroutier » pour promouvoir les sites touristiques moins réputés. Elle planche sur une redéfinition de l’identité visuelle, de l’emplacement géographique des panneaux et sur des propositions d’itinéraires thématiques comme, par exemple, une « route des vins » de l’Yonne ou un parcours reliant la cathédrale gothique Saint-Etienne de Sens, l’abbaye cistercienne de Pontigny, l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre et la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay.