Collectivités

L’Auxerrois engage son Programme alimentaire territorial

Alimentation. Déclinaison locale du Programme national de l’alimentation (PNA), ce document promet d’assurer aux habitants, à l’avenir, plus de produits locaux et respectueux de l’environnement, tant dans la restauration collective que dans les circuits de distribution.

Lecture 3 min
Photo de plusieurs maraîchers
En accompagnant les professionnels du maraîchage, le PAT auxerrois entend, par exemple, rendre plus accessible une alimentation locale de qualité dans la restauration collective. (Crédits : Wirestock-Freepik.)

Le texte doit être encore adopté le 4 avril prochain par les élus de la communauté d’agglomération de l’Auxerrois, conformément aux engagements pris dans le cadre du Projet de territoire 2021-2031 et du Plan climat air énergie territorial (PCAET). Après plusieurs mois de concertation avec les acteurs de la filière agricole, les industriels, les acteurs de la grande distribution et les associations solidaires, l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s’est fixé une feuille de route pour les prochaines années dont l’objectif est « de rendre accessible une alimentation locale de qualité, notamment dans la restauration collective, tout en préservant la biodiversité », y compris pour les personnes en difficulté.

« L’accessibilité sociale est l’un des grands enjeux de ce programme alimentaire car l’alimentation ne doit pas être un facteur d’exclusion. Nous travaillons main dans la main avec des associations comme les Restos du Cœur ou l’Épicerie sociale et solidaire d’Auxerre, sur la question de l’accessibilité économique à des produits sains, durables et locaux », dit Philippe Vantheemsche, vice-président de la Communauté de l’Auxerrois en charge de l’Environnement, du développement durable et du plan climat. Près de 500 habitants du territoire ont, par ailleurs, été consultés avant la présentation du texte aux élus communautaires.

Écologie et santé dans la focale

Aux termes de la Loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche de 2010 instaurant le Programme national de l’alimentation (PNA), la protection de l’environnement, la consolidation des circuits courts et la lutte contre les effets de la « malbouffe », comme les maladies cardiovasculaires ou l’obésité, constituent les priorités qui doivent motiver le déploiement de ce Programme alimentaire territorial (PAT). La promotion de l’agroécologie incite, en outre, à limiter le gaspillage alimentaire ainsi qu’à préserver au mieux la ressource en eau.

Ainsi, 27 « fiches action » ont été élaborées pour fédérer au plus vite les partenaires socio-économiques du territoire. « Il faudra sans doute demain inclure dans notre démarche le Chablisien et l’Aillantais. Ces terres propices au maraîchage permettraient d’élargir le périmètre d’action et d’augmenter la capacité nourricière de nos territoires. »