Collectivités

L’avenir des Lentillères voté au conseil municipal de Dijon

Aménagement. La ville de Dijon veut reprendre la maîtrise de ces parcelles, devenues une ZAD autogérée, pour faire aboutir son projet mêlant promotion immobilière et agriculture urbaine.

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Photo des Lentillères
(Crédit : DR)

Lundi 19 juin 2023 marquera un signal fort pour l’avenir des Lentillères : 13 ans après les premiers coups de fourche qui transformaient une terre promise à la promotion immobilière en ce qui allait devenir « la plus ancienne ZAD (Zone à défendre) urbaine de France » selon Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, la ville de Dijon estime avoir fait suffisamment de compromis et passe à la vitesse supérieure.

Le Conseil municipal a approuvé par 53 voix pour et six « la nouvelle ambition de la seconde phase opérationnelle de l’Écocité Jardin des Maraîchers. Après une première phase de construction d’un éco-quartier de 1.000 logements, la seconde phase du projet acte la construction supplémentaire de logements, sur une surface désormais réduite à 1,14 hectare, et une surface s’élevant désormais à 7,04 hectares totalement dédiée au développement de l’agriculture urbaine et au maraîchage » et a repris en pleine propriété auprès de la société d’aménagement Splaad et de l’établissement public foncier local la maîtrise des parcelles.

Le 21 mars 2022, la Ville de Dijon, par la voix de son maire François Rebsamen, avait lancé un appel à candidatures pour les parcelles cultivables du Jardin des Maraîchers : « il s’agit bien pour la Ville d’offrir aux actuels occupants sans titre la possibilité de s’inscrire dans un projet d’intérêt général qui respecte la loi et les normes sanitaires et environnementales. Une main tendue, affirme la mairie de Dijon, au collectif des Lentillères restée jusqu’à ce jour lettre morte », qui n’exclut pas à l’avenir une intervention de l’État si des baux réguliers n’ont pas été passés.

Une petite musique déjà entendue également du côté de la Préfecture de Côte-d’Or : l’été pourrait donc être chaud du côté des Lentillères…

Siège de l’OIV

Autre salle, autre ambiance : Dijon s’active pour faire avancer la rénovation de l’un des fleurons du patrimoine historique de Dijon, l’Hôtel Bouchu d’Esterno situé trois rue Monge. L’hôtel particulier est destiné à accueillir le futur siège de l’Organisation internationale de la vigne et du Vin.

Dijon a voté la réactualisation des crédits de paiement de deux autorisations de programme pour la rénovation du bâtiment ; ces crédits supplémentaires, d’un montant de 12 millions d’euros, régularisent comptablement des avances sur travaux versées sur les années 2021 – 2022 et 2023 à l’aménageur dans le cadre du mandat de délégation de maîtrise d’ouvrage. Cette augmentation significative sera compensée par la redevance de l’État, d’un montant de 14,6 millions d’euros sur 50 ans.