Collectivités

L’État au service de l’attractivité de l’industrie régionale

Économie. Le maintien de l’industrie sur l’ensemble du territoire de la Bourgogne-Franche-Comté est un enjeu stratégique important pour l’État en région.

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Fabien Sudry, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, et Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté ont pris la parole en compagnie de Patrice Bouillot le 24 novembre dernier au sein de l’entreprise R. Bourgeois à Besançon. Préfecture de région

Première région industrielle de France pour la part d’emploi industriel dans l’emploi salarié régional (21 % soit 167.000 salariés dans l’industrie en 2021), la Bourgogne-Franche-Comté se classe au quatrième rang pour la part de la valeur ajoutée industrielle qui représente 18,5 %de la valeur ajoutée régionale. Si l’industrie régionale regroupe 6 % de l’emploi industriel français et 5 % de la valeur ajoutée industrielle nationale, elle fait aujourd’hui l’objet d’une attention particulière de la part des élus et des pouvoirs publics.

« Du Creusot à Belfort, de Montbard à Montbéliard, la Bourgogne-Franche-Comté est le berceau de nombreuses industries automobiles et métallurgiques, qui ont forgé l’histoire régionale, témoigne Fabien Sudry, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté. L’industrie dans la région a malgré tout beaucoup souffert : entre 2006 et 2015 par exemple, ses dix territoires d’industrie ont perdu au total 32.000 emplois, dont 29.000 dans le secteur de l’industrie ».

Si la région a été particulièrement impactée par la crise de 2008, le repli démographique et la forte dépendance aux groupes étrangers, son industrie se renouvelle aujourd’hui. « Nous sommes dans une période où, avec la crise sanitaire, chacun a pris conscience de l’importance de maintenir des activités et des industries sur le territoire, avec l’enjeu de la relocalisation de l’activité, ou en tout cas de la maîtrise des chaînes d’approvisionnement, complète Natacha Vieille, sous-préfète à la relance auprès du préfet de région. Il est donc essentiel de soutenir les industriels dans leurs projets d’investissements actuels, qui sont créateurs d’emplois ».

Près de 1,5 milliards d’euros d’investissements

Dès le mois de septembre 2020 et après le déploiement d’un plan d’urgence, l’État en région a cherché à identifier les entreprises à soutenir dans le cadre du plan France relance. « Dans le cadre du volet industriel de France relance, 728 projets d’entreprises ont été soutenus en Bourgogne-Franche-Comté, à hauteur de 244,4 millions d’euros de subventions, pour un montant d’investissement total par ces entreprises de plus de 1,4 milliard d’euros, détaille la sous-préfète. À quoi s’ajoutent une centaine de projets et quelque 18,5 millions d’euros de subventions accordés par l’Ademe pour la transition écologique des entreprises ».

Natacha Vieille, sous-préfète à la relance, et Eric Pierrat, secrétaire général pour les Affaires régionales se sont rendu au sein de l’entreprise AVS communication, bénéficiaire du guichet industrie du futur, à la rencontre d’Arthur Deballon. Préfecture de région

Sur les 840 projets soutenus, plus de 500 s’inscrivaient dans le cadre de l’aide à l’investissement de transformation vers l’industrie du futur. « Nous nous sommes rapidement rendu compte que des projets d’investissement très intéressants étaient prêts dans les entreprises », ajoute-t-elle. Une modernisation qui passe par l’innovation et participe à l’attractivité des industries : « Ces projets d’investissements ont permis des recrutements, mais aussi d’améliorer les conditions de travail. Enfin, l’accent a été mis sur le regard des jeunes sur l’industrie, avec un volet important sur l’apprentissage. »

L’État et la Région poursuivent leurs engagements

Pour renforcer leurs engagements en faveur des entreprises, la Préfecture de région et le Conseil régional ont annoncé une nouvelle enveloppe de 12 millions d’euros, alimentée à parité. « Nous nous engageons à [les] utiliser pour venir en aide aux projets d’entreprise qui n’ont pas pu être soutenus jusqu’à présent », annonce Fabien Sudry. En parallèle, l’État a lancé un nouveau plan d’investissement France 2030 : « L’expérience du plan de relance concernant les besoins des secteurs à soutenir pour retrouver une compétitivité ont permis d’identifier dix secteurs d’activité à forte valeur ajoutée à soutenir à moyen terme comme l’hydrogène, les biomédicaments et la santé, l’automobile, le nucléaire et l’alimentation durable », conclut Natacha Vieille.