L’État soutient la formation et l’emploi des jeunes en région
Emploi. Dès le début de la crise sanitaire, l’État en région a lutté contre le chômage en favorisant la formation et l’emploi des jeunes et des demandeurs d’emploi, à travers le plan de relance.
Bien que le secteur du commerce, et plus spécifiquement l’hôtellerie et la restauration, ait souffert en 2020 et en 2021 avec une longue période de fermeture administrative, « la relance et le redémarrage de l’économie sont rapides », constatent les services de l’État en région. Le Préfet de Bourgogne-Franche-Comté, Fabien Sudry l’avait affirmé le 24 novembre dernier, en déplacement à Besançon, « Les résultats sont là : les prévisions de croissance pour l’année 2021, pour Bercy comme pour l’Insee, sont supérieures à 6 % et le niveau de richesse du pays est revenu à celui d’avant-crise, tout comme le taux de chômage ».
« Par rapport aux autres catégories de population, sur un an, la part des jeunes a baissé de 9 % en poids relatif »
En effet, comme le souligne Natacha Vieille, sous-préfète à la relance, « En Bourgogne-Franche-Comté, le taux de chômage est actuellement à 6,8 %, il est d’ailleurs moins élevé que la moyenne nationale (7,8 %). Dans certains départements de la région comme dans le Jura et en Côte-d’Or, le chômage varie entre 5 % et 6 % ». Une situation de quasi plein emploi qui provoque de fait des tensions en matière de recrutement. « Sur un an, d’après les indicateurs communiqués par Pôle emploi, nous avons eu une hausse de 34 % du nombre d’offres d’emploi », complète-telle.
Un jeune, une solution
Entre autres chiffres parlants, la part des jeunes dans la demande d’emploi : « Par rapport aux autres catégories de population, sur un an, la part des jeunes a baissé de 9 % en poids relatif ». Plus de 12.300 jeunes ont retrouvé un emploi depuis le début de l’année. Une amélioration en lien avec la mise en oeuvre du plan “un jeune une solution”, lancé à l’été 2020 par le gouvernement, et boosté par les moyens financiers du plan de relance. Il a concerné sur un an près de 65.000 jeunes en Bourgogne-Franche-Comté. « Pour résumer, le plan “un jeune une solution” est composé de quatre grandes catégories d’aides, détaille la sous-préfète à la relance. Certaines mesures étaient inédites, d’autres ont été relancées par des moyens supplémentaires ».
L’aide à l’embauche des jeunes permettait aux employeurs de solliciter jusqu’à 4.000 euros pour le recrutement d’un jeune de moins de 26 ans, en CDI ou en CDD de plus de trois mois. « Elle s’est poursuivie jusqu’en juin 2021. Sur un an, nous avons pu signer quelque 19.200 contrats en y consacrant 29 millions d’euros d’aides, explique Natacha Vieille. Sur le même principe, une entreprise pouvait bénéficier d’une aide de 5.000 à 8.000 euros pour recruter un apprenti, selon que le jeune ait plus ou moins de 18 ans. Si cette aide va se poursuivre jusqu’en juin 2022, près de 40.000 jeunes ont déjà pu décrocher un contrat d’apprentissage en Bourgogne-Franche-Comté, pour un investissement de l’État de 102 millions d’euros ».
Enfin, les emplois francs (17.000 euros sur trois ans pour le recrutement d’un jeune de moins de 26 ans résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville) et la garantie jeune (allocation de l’État pour intégrer un programme d’accompagnement dans le cadre d’un projet d’insertion, remplacée dès mars 2022 par le contrat d’engagement jeune), renforcés financièrement par le plan de relance, ont permis d’accompagner plus de jeunes. Une dernière aide, toujours active, concerne les publics les plus éloignés de l’emploi : les contrats aidés mobilisables en entreprise, en association ou en collectivité. Ils ont permis cette année le recrutement de 3.644 jeunes sur la région Bourgogne-Franche-Comté.
Apaiser les tensions en matière de recrutement
Alors que les entreprises redémarrent et recrutent, des tensions se font jour sur le marché du travail. « Nous avons identifié six secteurs plus particulièrement concernés en région et sur lesquels l’effort va être mis, à savoir, l’hôtellerie-restauration, le secteur de la santé et du grand âge, le secteur du bâtiment et des travaux publics, l’industrie et plus particulièrement la métallurgie, le transport et le commerce », confie Natacha Vieille, souhaitant aussi attirer l’attention sur la filière agricole et forestière.
« Une campagne de communication sur les métiers de l’agriculture a été lancée le 1er juillet et va se poursuivre en 2022 pour mieux faire connaître ces métiers et attirer les jeunes », avec la plateforme #EntrepreneursDuVivant (agriculture.gouv.fr/entrepreneurs-duvivant). « Dans ce contexte, un plan de réduction des tensions en matière de recrutement a été lancé le 27 septembre 2021 avec une mobilisation de tous les acteurs de l’emploi et une enveloppe de 1,4 milliard d’euros pour amplifier et territorialiser l’effort de formation et de retour à l’emploi pour répondre aux besoins des entreprises, complète-t-elle. Nous allons y travailler avec les collectivités territoriales également. Avec le plan de relance, 29 millions d’euros ont déjà été consacrés au Pacte régional d’investissement dans les compétences 2019-2022, en lien avec la région Bourgogne-Franche-Comté. ».