L’hydrogène s’offre un tour d’honneur à Belfort
Territoire de Belfort. Le lundi 16 juin, les filières de l’Hydrogène étaient à l’honneur à la salle des fêtes de Belfort pour le coup d’envoi du Tour de l’hydrogène. Cet évènement, organisé dans le cadre du projet europeen Green SKHy, a pour objectif la découverte et l’acculturation à l’hydrogène et à ses usages.

Un village pour tout comprendre sur l’énergie de demain : voici l’ambition portée par la première étape du Tour de l’hydrogène, qui s’est tenu à Belfort lundi 16 juin. Initié par l’université Marie et Louis Pasteur dans le cadre du projet européen Interreg Green SKHy, ce rendez-vous se veut celui de l’acculturation auprès du grand public et des écoles à la question de l’hydrogène et de ses potentiels usages dans la décarbonation des industries et des transports.
Garder foi en l’hydrogène
« L’idée est également d’initier des vocations pour ces métiers de demain liés à l’hydrogène et pourvoyeurs d’emploi dans les années à venir », explique Marie-Cécile Péra, directrice de FCLab, centre de recherche et de service sur l’hydrogène énergie à l’Université Marie et Louis Pasteur. Ainsi, dans la salle des fêtes de Belfort, une exposition interactive hydrogène réalisée par le Pavillon des sciences de Montbéliard offrait à manipuler, à jouer autour de l’hydrogène comme vecteur clé de la transition énergétique et à découvrir des applications concrètes en mobilité et en stockage d’énergie. Un village en lego de l’UFR STGI et de l’IUT NFC permettait également de visualiser un quotidien alimenté par cette énergie propre. Le tout accompagné de maquettes pédagogiques explorant le fonctionnement de la pile à combustible.

Enfin, des industriels étaient présents pour mettre en avant leurs technologies, l’Afpa se chargeant de détailler l’ensemble des formations professionnalisantes liées à cette filière et le Pôle véhicule du futur s’attachant à valoriser les projets menés par la région, dans un contexte où la fermeture de la gigafactory d’électrolyseurs McPhy porte un coup dur aux ambitions régionales en matière d’hydrogène. « Je ne vais pas vous dire que l’échec industriel de McPhy soit une bonne nouvelle ou un signal positif, mais il y a d’autres initiatives qui marchent en région. Il faut garder confiance et maintenir le cap, argue Marie-Cécile Péra. Ce qu’il faut aussi, c’est laisser le temps aux scientifiques, aux ingénieurs, aux industriels...que cette notion de temps soit prise en compte dans les cycles de soutien financiers nationaux et européens et ne pas promettre des réalisations à deux ans, car il n’y a actuellement aucune technologie qui le peut ! ».