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L’Yonne cultive l’avenir

Export. L’agriculture icaunaise était à l’honneur ces derniers jours, à travers deux événements complémentaires : la remise des prix du Concours général agricole et la signature de la charte « pour mieux manger dans l’Yonne ».

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Les élus locaux entourés de tous les récompensés par le Concours général agricole 2025.(Crédit : JDP.)

C’est dans le cadre de la salle des celliers du conseil départemental que le préfet Pascal Jan a tenu à féliciter les lauréats icaunais du Concours général agricole 2025. « Vous êtes les ambassadeurs de notre terroir, les artisans de son rayonnement », a-t-il lancé devant un parterre de producteurs et d’élus. « Grâce à vous, le savoir-faire local dépasse largement les frontières du département », a ajouté Grégory Dorte, président du conseil départemental de l’Yonne.

L’Yonne a en effet enregistré un record cette année avec 96 médailles et récompenses, dont 30 médailles d’or. Des récompenses qui distinguent aussi bien des viticulteurs, des producteurs de miel, de jus de fruits, de charcuteries, que des éleveurs de bovins Charolais et de volailles. « C’est un signe fort de la vitalité et de la qualité de nos élevages et de l’excellente technicité de nos éleveurs », a salué le préfet. Isabelle Poifol-Ferreira, conseillère régionale déléguée en charge de la culture en Bourgogne a également rappelé que « l’agriculture et la viticulture sont dans l’ADN de notre région » et que « l’Yonne reflète toute la diversité des pratiques et des paysages agricoles ».

Mieux manger… et mieux produire

Quelques heure auparavant, c’est à l’étage du dessus que s’est tenu la signature officielle de la charte « Pour mieux manger dans l’Yonne ». Ce document engage collectivités, services de l’État, agriculteurs et acteurs de la restauration à développer une alimentation locale, saine et accessible, notamment dans les cantines scolaires. « On ne peut pas vouloir une alimentation de qualité, tout en laissant nos enfants manger des produits industriels dans les collèges ou les écoles primaires », a martelé le préfet. « La qualité de ce qu’il y a dans nos assiettes, c’est aussi une question de santé publique. »

« Chaque année, dans l’Yonne, c’est 1,6 million de repas qui sont servis », a ajouté le président du conseil départementale. Un enjeu de taille, d’autant plus que « la majorité des enfants ne mangent pas forcément équilibré à la maison ». L’objectif est donc de faire de la restauration scolaire un levier de transition alimentaire.

« Nous avons les produits, nous avons les producteurs, il faut maintenant créer les conditions de leur utilisation dans les établissements publics », a insisté Arnaud Delestre, président de la chambre d’agriculture de l’Yonne. Cela passe notamment par le développement de plateformes logistiques, des formations pour les cuisiniers et une sensibilisation accrue aux enjeux du gaspillage alimentaire. « Investir dans l’agriculture, c’est investir dans nos territoires », a résumé la représentante régionale. Et désormais, c’est aussi un choix politique clair : mettre la qualité dans les assiettes, pour préserver la santé des enfants… et celle de la planète.