La BFC en phase avec les indicateurs économiques nationaux
Tendances. Laurent Fraisse, nouveau directeur régional de la banque de France et François-Xavier Le Bras, directeur-adjoint, ont dévoilé le baromètre économique de ce deuxième trimestre.
À peine nommé à l’hôtel de la Thoison, siège de la banque de France BFC à Dijon, Laurent Fraisse, directeur régional et François-Xavier Le Bras, directeur-adjoint (arrivé lui en février), ont partagé les derniers indicateurs économiques pour la région BFC.
Les prévisions régionales font écho à celles du pays, soit une croissance légère du PIB et pour notre région « l’absence de signaux d’alerte », se réjouit Laurent Fraisse.
Ces prévisions, quasiment en temps réel, se basent sur des entretiens menés chaque fin de mois par les agents de la Banque de France en BFC avec 600 entreprises, « assez poussés et réalisés sur la base du volontariat des entreprises », souligne François-Xavier Le Bras pour qui cette méthodologie est une garantie de la fiabilité des données collectées et ce d’autant que « nous interrogeons directement les entreprises et non les représentants de fédérations ou de syndicats », précise Laurent Fraisse.
Dans le détail, les experts du pôle économique de la Banque de France indiquent une production industrielle « en légère progression, portée par la plupart des activités. »
Mais, soulignent-ils encore, « les carnets de commande se contractent mais restent satisfaisants sauf pour l’agro-alimentaire et certaines autres produits industriels (bois, caoutchouc-plastique). Les prix des matières premières sont en repli, à l’exception de l’agro-alimentaire où la hausse est toutefois modérée ». Un fléchissement de l’activité dans l’ensemble du secteur industriel est néanmoins attendu.
Tensions sur les recrutements
Concernant les services marchands, l’institution fait un focus sur les activités de transports et logistique. Elle note une nette progression, « tirée principalement par la rattrapage des volumes bloqués lors des mouvements sociaux » (manifestations contre la réforme des retraites, Ndlr). Ce rattrapage masque une demande en retrait, notamment de l’industrie automobile et de l’agroalimentaire et anticipe un repli de l’activité.
L’hébergement et la restauration se portent bien, soutenues par le retour des touristes venus notamment du Bénélux et un tourisme d’affaires « encore dynamique ». Une légère hausse de l’activité est attendue, mais un autre indicateur, celui des effectifs, vient contrarier cette progression ; dans ce secteur en effet, les tensions sur les recrutements sont toujours vives. « Cela ressort nettement dans les entretiens avec les chefs d’entreprise », souligne François-Xavier Le Bras.
Un autre secteur étudié est celui du BTP. L’activité est en progression, souligne les indicateurs synthétisés par la Banque de France, « favorisée par le segment du second œuvre. Les carnets de commande restent consistants, mais tendent à se raccourcir dans le gros œuvre avec une demande plus incertaine, face aux coûts des programmes et à la difficulté de leur commercialisation. » Là aussi, la question du recrutement est centrale : « Les effectifs sont renforcés, mais les recrutements et la fidélisation des salariés restent une difficulté majeure pour les entreprises », selon les indicateurs.
Il est à noter que, au-delà de ce travail de synthèse, la Banque de France BFC réalise environ 1.600 entretiens annuels de cotation de 12.000 entreprises du territoire, en lien avec ses missions (lire par ailleurs) de politique monétaire et de stabilité financière. Cela permet une analyse fine de l’appréciation de la capacité de ces entreprises à honorer leurs engagements financiers sur un horizon d’un à trois ans.
Il est enfin à souligner que la Banque de France BFC se réjouit d’un bon taux de remboursement des PGE contractés par les entreprises pour reprendre leurs activités après la pandémie de Covid.