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La braderie de Dijon, un succès et des réflexions

Commerce. La braderie de Dijon faisait son retour dans les rues du centre-ville le week-end du 12 au 14 mai. Pour les nombreux commerçants participants, cet évènement est l’occasion de dégager de la trésorerie en écoulant les stocks.

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Photo de la braderie de Dijon
Malgré les visiteurs, le modèle de la braderie de Dijon est à réinventer, selon Denis Favier, président de Shop in Dijon, organisateur de l’évènement. (Crédit : magazine de Shop In Dijon)

Chaque printemps à Dijon, l’arrivée du beau temps rime avec fête des commerçants. Dès le vendredi, le grand déballage est lancé ; le samedi et le dimanche, les rues du centre-ville accueillent aussi les commerçants non-sédentaires venus des quatre coins de la France.

« Vendredi, nous recevons principalement des clients locaux, explique Denis Favier, président de Shop in Dijon, organisateur de l’évènement, le samedi et le dimanche, ce sont ceux du grand extérieur, avec des clients venus de Belfort, Chalon-sur-Saône, de Haute-Marne ou de la Nièvre notamment. De plus, depuis le 15 avril environ, beaucoup de touristes étrangers font leur retour à Dijon, ce qui a bien sûr profité à la braderie ».

Cette année, ce sont entre 80.000 et 100.000 personnes qui s’y sont rendues, estime Denis Favier, dont une grande majorité le samedi – environ 60.000 personnes.

Pour la mise en place de cet évènement « indispensable pour le commerce dijonnais », Shop in Dijon a consenti à un investissement conséquent de 30.000 € pour couvrir notamment les besoins en sécurité et en communication d’une braderie « à la hauteur des attentes » de son président.

Face aux difficultés…

Alors que la Covid disparaît peu à peu de nos préoccupations, le secteur du commerce en paye toujours les conséquences : « La crise a bousculé et changé les choses, témoigne Denis Favier, aujourd’hui il y a beaucoup plus d’achat raisonnés que coup de cœur ; les gens se déplacent en fonction de leurs intentions d’achat : s’ils savent qu’ils ne vont pas consommer, ils ne viennent pas ».

Cela fait aussi écho à un contexte économique toujours très tendu, qui voit une baisse globale de la consommation liée à l’inflation. Ainsi, la braderie de Dijon connaît des chiffres d’affaires « stagnants » par rapport aux années précédentes, et toujours en-deçà de la période pré-covid.

« On essaye bien sûr de retrouver la fréquentation et les chiffres d’affaires de 2019, mais c’est mécaniquement impossible », même en dépit d’une forte communication de la part de Shop in Dijon.

Denis Favier déplore aussi une implication défaillante de certains commerçants le dimanche. Bien que cette journée n’ait pas été épargnée par les intempéries, « le public était au rendez-vous, mais les commerçants beaucoup moins », le repos dominical étant parfois privilégié.

Le président de l’association organisatrice estime que cette situation nuit à l’image de la braderie : « si l’offre n’est pas assez conséquente, les clients ne reviendront pas ».

… des solutions

En tant que membre du conseil national du commerce et président de la CAMF (commerçants et artisans des métropoles de France), Denis Favier veut « développer la machine qu’est la braderie ».

Il espère « faire intégrer les braderies dans le système des soldes » pour permettre aux commerçants de vendre à perte durant cette période limitée et ainsi améliorer l’offre.

À Dijon, l’homme aux multiples casquettes veut d’abord gagner du terrain géographique, puis s’inspirer de la braderie de Lille et ses millions de visiteurs pour faire de la braderie dijonnaise une véritable marque reconnue.