La démolition du Phare comme un symbole de la rénovation urbaine à Auxerre
Politique de la ville. Cette opération s’inscrit dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), doté de 132 millions d’euros, qui doit à l’horizon 2032, requalifier et désenclaver les quartiers Sainte-Geneviève et Les Rosoirs.
Pendant une trentaine d’années, ce bâtiment de verre et d’acier, icône du quartier Sainte-Geneviève et de l’architecture de la fin du XXe siècle, a accueilli les organismes d’orientation et de formation professionnelle. « Devenu obsolète et trop énergivore », comme l’a rappelé le président de l’Office auxerrois de l’habitat (OAH), Vincent Vallé, le 14 mai lors du lancement de cette opération symbolique, le Phare va disparaître peu à peu du paysage urbain, près d’une semaine d’intervention s’avérant nécessaire.
Quant à la destruction de la dalle - l’impressionnante masse de béton au sol -, elle va nécessiter plusieurs mois de travaux, avant que ne débute la démolition des tours 14 et 22. Au total, pour le seul quartier Sainte-Geneviève, 280 logements locatifs sociaux vont, à terme, disparaître.
Le Phare va ainsi laisser la place à l’implantation d’une nouvelle cité scolaire. « Plusieurs écoles maternelles et élémentaires du secteur vont y être regroupées. Un restaurant scolaire, un centre de loisirs, une bibliothèque, un pôle lecture et une salle des sports vont être créés. » Mais pas de nouveaux logements, conformément aux stipulations de l’Agence nationale de rénovation urbaine qui érige pour principe de « ne pas construire là où on a détruit ». Néanmoins, la construction de 186 nouveaux logements a été programmée sur le territoire de la communauté d’agglomération de l’Auxerrois. « Nous avons d’ores et déjà construit Porte de Paris, à Grattery et à Chevannes depuis 2020. Cela représente 171 logements destinés à anticiper ces destructions. »
L’éducation au cœur de la stratégie
Lancé en 2021, le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) vise à ouvrir les quartiers Sainte-Geneviève et Les Rosoirs au développement économique de la ville et à repenser l’offre de logements. La mobilisation des différents partenaires institutionnels - ville, communauté d’agglomération, entreprises sociales de l’habitat (ESH), Anru, Caisse de dépôts… - doit permettre de réunir près de 132 millions d’euros. Sur cette emprise foncière, la démolition du Phare, des 163 premiers logements et des 159 garages annexes représente un coût de 5,1 millions d’euros, dont 2,8 millions d’euros de perte d’exploitation et de relogement des familles.