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La halle Sernam intégrée dans le futur pôle d’échanges multimodal

Territoire. Convoitée depuis de nombreuses années, la friche urbaine appartenant à la SNCF va faire l’objet d’une acquisition par la communauté d’agglomération de l’Auxerrois.

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Photo de la halle Sernam
Dans le quartier de la gare Saint-Gervais, la halle Sernam, désaffectée et délabrée, va être associée au projet de pôle d’échanges multimodal porté par l’intercommunalité auxerroise. (Crédit : JDP)

À Auxerre, le quartier Rive-Droite continue de se réinventer. Dès l’an prochain, il devrait voir disparaître un bâtiment iconique, dernier vestige du transport de colis et de bagages non accompagnés de l’opérateur ferroviaire, via son Service national des messageries (Sernam) : la halle. Désaffectée depuis plus de 20 ans, endommagée par un incendie en 2018, la friche et son emprise foncière vont être achetées par la communauté d’agglomération de l’Auxerrois « afin de reconquérir et de revaloriser le quartier gare à travers une requalification urbaine s’appuyant sur la mise en oeuvre d’une mixité fonctionnelle. Cette mixité doit permettre de répondre à une diversité de besoins économiques ».

Nouvelle orientation

Conforme à l’avis de France Domaine, l’opération s’élève à 490.000 € et va faire l’objet d’un portage salarial de l’Établissement public foncier (EPF) Doubs Bourgogne Franche-Comté. Souvent pointée du doigt par l’opposition communautaire, cette stratégie de « maîtrise foncière » vise à reconfigurer l’espace et à implanter, à proximité immédiate de la gare Saint-Gervais, un pôle d’échanges multimodal mixant stationnement, transports urbains et interurbains, véhicules hydrogène et vélo à assistance électrique en libre-service.

À l’instar de l’acquisition des silos du Batardeau de 110 Bourgogne, l’accord entre la SNCF et la communauté d’agglomération de l’Auxerrois met un terme à un feuilleton au long cours du côté de l’Yonne et sonne la fin de nombreuses spéculations. Sous la présidence précédente, l’acquisition et la rénovation de la halle Sernam avaient été un temps évoquées afin d’y installer un tiers-lieu associatif réunissant notamment une matériauthèque, un Fab-Lab et un DroneLab. Un projet écarté par l’actuelle majorité de Crescent Marault qui a fait, dès 2020, de l’émergence d’un « hub des mobilités » l’une de ses priorités en matière d’attractivité économique.