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La région Bourgogne Franche-Comté fait acte de « solidarité territoriale »

Territoire. Mercredi 13 septembre, à Besançon, la région Bourgogne Franche-Comté et le Schéma de cohérence territoriale (Scot) Besançon Cœur Franche-Comté ont signé le contrat « Territoires en action » (TEA). Celui-ci présente un volet métropolitain et un volet territorial pour une enveloppe globale de plus de 17 millions d’euros.

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Photo de Thierry Malesieux, Marie-Guite Dufay, Anne Vignot et Jean-Paul Michaud
Thierry Malesieux, président de la Communauté de communes du Val marnaysien, Marie-Guite Dufay présidente de la région BFC, Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et maire de la ville, et Jean-Paul Michaud, président du Scot Besançon Cœur Franche-Comté en pleine signature du contrat « Territoires en actions ». (Crédit : JDP)

Mercredi 13 septembre, à Besançon, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, a rappelé, dans son discours préalable à la signature du contrat « Territoires en actions » (TEA) avec le Scot Besançon Cœur Franche-Comté que son institution devait « se serrer la ceinture ».

« Nous avons deux principaux postes de dépenses : les TER et les lycées. Tous deux sont fortement impactés par la crise ukrainienne et par l’inflation, l’un au niveau des coût de l’électricité et l’autre au niveau du chauffage. À cela s’ajoute une fiscalité non adaptée aux missions qui sont les nôtres. Cela nous contraint à limiter nos dépenses, à l’exception de l’aménagement du territoire, car en la matière il s’agit pour nous d’une question de solidarité ».

Cette solidarité territoriale se concrétise au travers des contrats TEA que la région signe, sur la période 2022-2028, avec les collectivités. Ainsi, près de 170 millions d’euros ont été investis pour accompagner les projets des collectivités, contribuant à l’adaptation au changement climatique et à l’attractivité de 35 territoires de Bourgogne Franche-Comté.

Par ailleurs, cinq aires urbaines de la région, à savoir la Communauté Urbaine Creusot-Montceau, Dijon Métropole, Grand Besançon Métropole, Grand Chalon et le Pôle métropolitain Nord Franche-Comté bénéficient d’un « volet métropolitain », en lien avec l’importance de leur population, les activités économiques et/ou d’enseignement supérieur qu’elles exercent ainsi qu’au rayonnement de certains de leurs grands équipements leur conférant une dimension et une fonction métropolitaine.

Piscine mobile et biothérapies

C’est dans ce cadre que s’inscrit la signature du TEA entre la région et le Scot Besançon Cœur de Franche-Comté, qui a rassemblé mercredi 13 septembre, outre Marie-Guite Dufay, Anne Vignot, maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole, Jean-Paul Michaud, président du Scot Besançon Cœur Franche-Comté et Thierry Malesieux, président de la Communauté de communes du Val marnaysien (45 communes - 15.000 habitants).

« Trois projets phares ont obtenu des financements, précise Thierry Malesieux, pour un total de 4.254.784 euros. L’un d’entre eux a même reçu le prix de l’innovation lors de la quatrième cérémonie des Lauriers des collectivités de Haute-Saône. Il s’agit d’un bassin mobile permettant aux écoles du territoire de proposer l’acquisition de l’aisance aquatique aux élèves. Cinq créneaux de déplacements sont prévus sur l’année et nous envisageons à l’avenir de proposer le dispositif en location aux collectivités voisines. Cette innovation a nécessité un investissement de 700.000 euros dont 20 % de crédits région. Nous avons également obtenu une aide pour la création d’une maison des familles à Marnay au sein du siège communautaire du Val marnaysien et d’une maison de santé pluridisciplinaire devant accueillir à terme 18 professionnels de santé ».

Côté Grand Besançon Métropole, l’enveloppe régionale s’élève à 13.129.897 euros fléchés en direction de l’enseignement supérieur et de la recherche (réhabilitation énergétique du bâtiment Gérôme sur le campus de La Bouloie, création d’un corridor vert entre le technopôle Temis et La Bouloie, rénovation de l’Institut supérieur des Beaux-Arts et aide à l’entrée en phase 3 et 4 du centre de bioproduction de médicaments innovants), des équipements structurants (reconversion du site de l’ancien Hôpital Saint-Jacques avec notamment la construction de la Grande bibliothèque, création d’une maison des femmes, d’un tiers-lieu numérique dans le quartier de Planoise, création d’un stade de VTT, financement de la phase 3 de la réhabilitation de la base de loisirs d’Oselle et réhabilitation de la Grande halle du quartier des Près de Vaux) et de la requalification d’une Zone d’activités économique (ZAE) à titre de démonstrateur.