La Saône-et-Loire, vitrine du mix énergétique
Energie. Une étude indépendante donne des ailes à la Communauté urbaine Creusot Montceau pour devenir un acteur essentiel de la filière hydrogène.
En 2016, la Bourgogne Franche-Comté, grâce à plusieurs projets transversaux entre formation - recherche et entreprises, obtenait le label « Territoires d’hydrogène ». Un label renforcé en 2021 par le projet du gouvernement de décarboner l’industrie avec l’objectif de réduire les émissions de 81% d’ici 2050 par rapport à 2015. Aujourd’hui, la Communauté urbaine Creusot Montceau (CUCM), déjà identifiée comme Territoire du nucléaire par les compétences multiplies de ses entreprises, se verrait bien comme étendard de cette politique environnementale mettant à profit son savoir-faire et son patrimoine industriel, et cela ne repose pas sur une simple lubie. Une étude portée par le cabinet Justy (spécialisé dans l’hydrogène et les énergies renouvelables) est allé à la rencontre de 25 entreprises locales pour évaluer leurs besoins, mais aussi leur capacité à produire de l’hydrogène.
Une enveloppe de 7,2 milliards d’euros jusqu’en 2030
Et le bilan, présenté à la mi-mai à de quoi encourager David Marti, président de la CUCM : « L’étude montre que notre territoire industriel peut être un grand consommateur d’énergie décarbonée. Avec le coût de l’énergie qui augmente, il nous faut trouver une solution. D’autant plus qu’Emmanuel Macron a mis en place un Secrétariat général de la planification écologique , qui va pousser les collectivités à devenir productrices ou consommatrices ».
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Avec une enveloppe de 7,2 milliards d’euros d’ici à 2030 consacrée au développement de la filière hydrogène, la CUCM, forte de son poids dans le nucléaire et du développent de la filière photovoltaïque ambitionne donc de devenir un acteur majeur du mix énergétique : « Les entreprises sont prêtes ! », conclut David Marti conforté par l’actualité : le 10 avril dernier, l’industriel Gaussin (52 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020), à Héricourt, a annoncé qu’il complétait son site d’assemblage de Saint-Vallier d’un nouveau site de 28.000 mètres carrés, dédié à la fabrication des véhicules ATM et APM tout électrique et hydrogène, pour le marché européen et que son carnet de commande devrait atteindre les 90 millions d’euros.