Collectivités

La silver économie un secteur d’activité à faire grandir en BFC

Seniors. Mardi 17 octobre, une centaine d’acteurs économiques de la région s’est retrouvée à la Maison régionale de l’innovation (MRI) à Dijon pour une journée consacrée à la silver économie.

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Photo de Françoise Tenenbaum à la MRI de Dijon
Françoise Tenenbaum, vice-présidente de Dijon Métropole déléguée solidarité, politiques sociales et santé, présidente du PGI BFC et présidente de l’Union des gérontopôles de France a ouvert la journée « Opportunités seniors » à la MRI de Dijon. (Crédit : DR)

En moyenne, déjà plus d’un tiers de la clientèle de toute entreprise en France a plus de 60 ans, quel que soit le secteur économique concerné. Une réalité que les entrepreneurs commencent à comprendre, et qui est à la fois une opportunité et un défi pour le développement économique en Bourgogne Franche-Comté.

Un secteur porteur qu’il est nécessaire de structurer

C’est dans ce contexte, que le Pôle de gérontologie et d’innovation (PGI) Bourgogne Franche-Comté organisait le mardi 17 octobre à la Maison régionale de l’innovation (MRI) une journée de conférences et de tables-rondes, baptisée « Opportunités seniors », pour mieux comprendre l’écosystème du vieillissement et soutenir les démarches d’innovation de ce secteur économique qui représente un chiffre d’affaires national de 130 milliards d’euros (source Credoc 2020).

« La région Bourgogne Franche-Comté est caractérisée par un vieillissement de la population (23,6 % de la population régionale a plus de 65 ans, contre 20,6 % au national). Il est nécessaire de faire de ce vieillissement une opportunité : statistiquement, les personnes âgées ont plus de revenus à redistribuer pour le territoire et toute une économie (industrielle mais aussi économie de proximité) peut se développer autour de leurs besoins (consommation culturelle ou de loisirs, alimentation, foncières...). La silver économie permet de s’appuyer sur l’innovation pour proposer une réponse privée, intéressante pour le territoire et ses habitants à la problématique du vieillissement de la population, c’est pourquoi la région a inscrit la silver économie dans son Schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) », affirme Nicolas Soret, vice-président de la région, en charge des finances, du développement économique, de l’économie sociale et solidaire et de l’emploi.

« Paradoxalement comme la silver économie irrigue l’ensemble des filières stratégiques de la région, les porteurs de projets de notre région ne parviennent ni souvent, ni facilement, à bénéficier sur leur territoire de l’écosystème favorable, et de tous les soutiens à leurs démarches innovantes, qui nécessitent une bonne coordination entre différents types d’acteurs. Il est possible de faire plus, mieux et plus vite, pour ces innovations, de produits et de services, qu’il faut accompagner, mais aussi valoriser, en s’appuyant sur les domaines d’excellence régionaux comme l’agro-alimentaire (avec notamment le pôle Vitagora, leader sur l’alimentation des seniors), la santé ou le numérique ».

« C’est dans ce sens que le PGI a développé en Bourgogne Franche-Comté, en lien avec la région, le comité régional Opportunités Seniors, qui associe plus d’une vingtaine d’acteurs complémentaires, afin que les enjeux et opportunités liés au vieillissement démographique contribuent le plus fortement possible au développement économique régional et à la dynamique d’emploi locale, précise Françoise Tenenbaum, vice-présidente de Dijon Métropole déléguée solidarité, politiques sociales et santé, présidente du PGI BFC et présidente de l’Union des gérontopôles de France. Quand il s’agit de développer des produits ou services destinés aux âgés ou grands âgés, il convient d’agir ensemble pour répondre intelligemment aux besoins et aspirations des ces derniers. C’est ainsi que le PGI aide les entreprises à mettre en place des dispositifs en faveur des seniors au sein de leurs locaux ».

« La région soutient le PGI BFC en mobilisant notamment ses outils d’ingénierie financière pour accompagner les entrepreneurs qui croient dans cette filière, ainsi que les pépites à venir qui sommeillent dans nos universités », ajoute Nicolas Soret.