Le CD71 au chevet des vétérinaires d’élevage
Agriculture. Pour encourager à la pratique, le département de Saône-et-Loire met en place un plan quinquennal de soutien aux vétérinaires exerçant auprès des animaux d’élevage.
Avec ses 589.000 têtes, la Saône-et-Loire se positionne comme le deuxième département d’élevage bovin en France, après celui de la Manche. Sur les 6 615 exploitations agricoles du département, 55% se consacrent à l’élevage (bovins, caprins, ovins etc.). Cependant, malgré les 282 vétérinaires actuellement présents, en augmentation de 3,5% entre 2017 et 2021, cet effectif reste insuffisant pour répondre à l’activité croissante.
Ce problème de désertification vétérinaire n’est pas propre à la Saône-et-Loire. Alors qu’en France, on estime qu’il manque 562 vétérinaires par an pour faire face aux besoins de l’élevage, on dénombre un manque de 10 vétérinaires pour le seul département de Saône-et-Loire.
Un plan de soutien aux étudiants et aux vétérinaires ruraux
Pour faire face à la pénurie, le conseil départemental vient d’adopter un plan sur cinq ans (2023-2028) effectif dès septembre 2023 qui vise à soutenir la profession et à encourager les étudiants vétérinaires à s’engager dans cette pratique.
Les étudiants auront la possibilité de cumuler deux indemnités de 300 euros par mois pendant leurs stages, sur une période maximale de deux ans. Ces indemnités couvriront les frais de logement et de déplacement. En outre, les étudiants qui s’engageront, dans un délai d’un an après l’obtention de leur diplôme, à exercer auprès des animaux d’élevage en tant que vétérinaires en libéral, associé ou salarié dans un établissement de soin vétérinaire pendant cinq ans, bénéficieront également d’une indemnité d’étude et de projet professionnel avant l’installation qui s’élève à 800 euros par mois, pour une durée maximale de douze mois consécutifs.
Pour les vétérinaires pratiquant la médecine rurale, des mesures d’aide à l’installation et à la modernisation sont prévues. Une aide pouvant atteindre 24.000 euros pour l’installation, 16.000 euros pour la modernisation, dans la limite de 40% des dépenses éligibles, plafonnées à 60.000 euros HT pour l’installation et à 40.000 euros HT pour la modernisation. Le plan sera évalué chaque année, avec la publication d’un bilan annuel, afin d’adapter les mesures en fonction des besoins et des évolutions du secteur.