Collectivités

Le CGFL bénéficie d’une enveloppe de 142.800 euros

Santé. L’équipe du professeur François Ghiringhelli est lauréate du prix In’Care, remis par le groupe pharmaceutique AstraZeneca.

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Photo de Laurent Arnould, Charles Coutant, Nicolas Ozan, François Ghiringhelli, Mathilde Thibaudin et Caroline Truntzer
De gauche à droite : Laurent Arnould, directeur de la recherche et de l’innovation au CGFL, Charles Coutant, directeur général, Nicolas Ozan, directeur médical oncologie et hématologie d’AstraZeneca France, François Ghiringhelli professeur d’oncologie médicale au CGFL, Mathilde Thibaudin, biologiste, et Caroline Truntzer, biostatisticienne. (Crédit : JDP)

Comme un air de déjà vu pour le Centre Georges-François Leclerc, une nouvelle fois récompensé, par le biais de l’équipe du professeur François Ghiringhelli - composée de Mathilde Thibaudin, biologiste, et Caroline Truntzer, biostatisticienne -, pour ses avancées en matière de lutte contre le cancer. Cette fois-ci, c’est le groupe pharmaceutique AstraZeneca qui met en avant l’excellence dijonnaise en attribuant au CGFL le prix In’Care pour son projet de classification immunologique des tumeurs du côlon à microsatellites stables pour les patients pouvant bénéficier d’immunothérapies et de nouvelles stratégies thérapeutiques.

« Le projet In’Care est né il y un an et demi, précise Nicolas Ozan, directeur médical oncologie et hématologie d’AstraZeneca France. L’idée était d’aller dans “l’avant-médicament”, comprendre comment se développe et progresse le cancer. Ce prix récompense du pré-clinique, de la recherche fondamentale ». Sur 167 projets proposés aux 11 professionnels de santé et représentants d’associations de patients composants le jury, seulement cinq ont été distingués.

Une aide significative

Si la recherche représente 10% du budget total du CGFL - soit environ 15 millions d’euros selon le professeur Charles Coutant, son directeur général -, l’aide de 142.800 euros apportée par AstraZeneca est loin d’être insignifiante. « Cela va permettre de payer la quasi-totalité des expériences prévues dans le projet, en particulier les analyses biologiques de toutes les tumeurs déjà collectées, qui sont extrêmement coûteuses », témoigne François Ghiringhelli.

Pour son projet, l’oncologue dijonnais a rassemblé une centaine de tumeurs - obligatoirement vivantes pour tester l’immunothérapie - pour former une tumorothèque. Une analyse fonctionnelle puis une analyse génomique devront permettre de trouver un biomarqueur et prédire la sensibilité des tumeurs à l’immunothérapie. « L’idée est ensuite de préparer un test biologique qui soit utilisable sur des malades, conclue François Ghiringhelli. Les traitements ne fonctionnent pas toujours : il n’y a que 10 à 15% des malades qui répondent positivement à l’immunothérapie. Ces recherches permettront d’abord de faire des économies de traitement, mais aussi de ne pas exposer les patients à des effets secondaires inutiles. »