Collectivités

Le circuit Dijon-Prenois dévoile sa saison 2025

Côte-d’Or. Le circuit Dijon-Prenois et sa nouvelle gouvernance ont dévoilé le programme 2025 de l’équipement qui, au-delà du mythe, est loué 240 jours par an et participe au dynamisme du territoire.

Lecture 8 min
Photo de Yannick Morizot et Vincent Martin
De gauche à droite : Yannick Morizot, directeur-général du circuit Dijon-Prenois et Vincent Martin, président. (Crédit : JDP.)

Certes, pour les afi cionados des pistes, le circuit Dijon-Prenois résonnera à l’infini de quelques noms mythiques qui habillent le « Hall of fame » de l’un des box d’accueil (Thevenet, Prost, Ickx, Agostini, Laffite…), mais surtout de cette lutte d’anthologie le 1er juillet 1979 entre le Québécois Gilles Villeneuve sur sa Ferrari et le Français René Arnoux sur sa Renault, bataillant jusqu’aux derniers mètres pour la seconde place derrière Jean-Pierre Jabouille, l’écurie française étrennant ce jour-là sa première victoire en F1... Mais depuis 1984, et la victoire de Nikki Lauda lors de la dernière course de F1 sur le tracé de 3,801 km, l’équipement a dû se réinventer pour survivre. Cette mission, pour ne pas dire ce sacerdoce, c’est celle qu’aura endossée pendant 19 ans Yannick Morizot, président du Circuit Dijon-Prenois, qui vient de laisser son siège à Vincent Martin, 19 ans « entre passion et raison », ainsi qu’il l’exprimait jeudi 13 mars avant de présenter la saison 2025 du circuit.

Gros Travaux

Lorsqu’en 2004-2005, Yannick Morizot prend la tête de Dijon-Prenois, les perspectives ne sont pas au beau fixe : « Mon ami François Bernard (directeur de la réglementation de la Fédération française du sport automobile à cette époque, Ndlr), que j’ai connu en 2005 m’a dit : “Si tu ne fais pas le nécessaire, ça ne va pas durer”. Et nous sommes devenus très amis parce que nous avons fait ce qu’il fallait. Ce n’était pas la joie, mais il fallait se mettre au travail et avoir confiance ». De gros travaux en 2007-2008 et nouvelle remise en question, un peu plus tard, rappelle Yannick Morizot : « 2015-2016 : la piste était refaite, tout était en place. Réunion avec mes amis actionnaires qui me disent : “qu’en penses-tu ?” Je leur réponds : “On casse tout et on recommence”. J’ai expliqué le projet. Une demi heure plus tard, la décision était prise. La confiance était vraiment installée. Nous sommes un circuit indépendant, les résultats prouvaient que l’on était capables de faire ces travaux. »

Aujourd’hui, Dijon-Prenois possède le Grade 2, ce qui lui permet de recevoir toutes les compétitions sauf la F1 moderne et Yannick Morizot transmet un équipement qui répond à ses ambitions comme président : « Le premier objectif était la sécurité des pilotes, le second c’était d’avoir un bel outil qui permette aux organisateurs de proposer de très beaux évènements. »

Virage Événementiel

Le Tour Auto fera escale à Dijon le 8 avril. (Crédit : DR)

Événements à double titre. D’abord, parce que le circuit se prévaut d’accueillir quelques rendez-vous d’exception comme le Tour auto (8 avril) ou le Championnat de France FFSA des circuits (du 9 au 11 mai) dans les catégories FFSA GT, FFSA F4, FFSA Tourisme notamment.

Ensuite, parce que le virage événementiel du circuit s’affirmera plus que jamais à l’avenir pour cet équipement qui (voir encadré), se veut aussi un acteur de l’attractivité et du dynamisme économique du département et de Dijon et bénéficie à ce titre du soutien des collectivités : outre les villages alentours, « la communauté de communes, le conseil départemental, Dijon Métropole est aujourd’hui très présent avec nous », confirmait Yannick Morizot dans les salons du circuit - la présence de François-Xavier Dugourd (vice-président du conseil départemental) et Nadjoua Belhadef (adjointe à la maire de Dijon), attestant de cet attachement. « Je suis très heureux de transmettre le flambeau à un nouveau président et ami, je le souligne très fortement, passionné et entrepreneur qui saura continuer à porter la flamme et la passion de ce sport, et en même temps l’avenir de notre circuit dans le patrimoine régional, ce à quoi nous sommes très attachés », a conclu Yannick Morizot.

Pour le nouveau président Vincent Martin, cette dimension économique est incontournable : « C’est avec cette même passion que je souhaite poursuivre le développement du circuit, en respectant évidemment son héritage tout en lui insufflant un nouvel élan. Avec l’ambition d’élever encore davantage son niveau d’excellence. L’hospitalité sera un axe fort de notre développement, avec un objectif très simple : que chacun trouve ici un environnement à la hauteur de ses attentes, aussi bien en termes de services, d’infrastructures, que de réceptif avec un événementiel de qualité ».

Quelques chiffres :

  • 26 mai 1972 : Inauguration du circuit.
  • 1er juillet 1979 : Première victoire en F1de Renault, duel mythique entre Arnoux et Villeneuve.
  • 160 partenaires.
  • 330.000 visiteurs par an.
  • 70.000 nuitéespar an générées par le circuit.
  • 220.000 repas par an dans le département.