Le gaz, énergie de demain ?
Énergie. À l’heure où les émissions de méthane et l’usage des énergies fossiles associés aux activités humaines doivent être limités pour faire face au changement climatique, GRDF défend sa place d’acteur majeur de la transition.
Si décarbonation et gaz ne semblent, de prime abord, pas faire bon ménage, la nécessité d’un mix énergétique équilibré, qui « apparaît comme la solution la plus efficace et pragmatique » pour affronter le changement climatique, est la priorité de GRDF. Le premier réseau de distribution de gaz en France assure, par la voix de Brice Febvre, directeur clients pour les régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté, que « l’électricité seule ne suffira pas. Aujourd’hui, deux tiers des besoins en énergie sur le territoire sont fournis par les réseaux de gaz. Nous sommes convaincus qu’il jouera un rôle essentiel dans la décarbonation ».
Pour ce faire GRDF met donc en place un plan en trois axes : accompagner les consommateurs (en BFC, 478.000 personnes - un logement sur deux -, 3.000 sites industriels et 27.000 bâtiments tertiaires) dans la réduction de leur consommation ; atteindre 20% de gaz verts – ou biométhane - dans les réseaux français en 2030 (et même 25% en BFC, qui jouit d’un « fort potentiel ») contre 4% aujourd’hui ; accélérer sa propre décarbonation en divisant par deux ses émissions d’ici 2030.
Accompagner et « faire connaître »
Sur les 75.000 clients en surconsommation identifiés par GRDF en BFC, 5.000 ont accepté d’être accompagnés, réduisant leur consommation de gaz de 14,4% en moyenne. « On propose des solutions concrètes comme des chaudières Très haute performance énergétique ou des pompes à chaleur hybrides - qui vont chercher la meilleure énergie au meilleur moment -, permettant de diminuer sa facture jusqu’à 30% », avance Emmanuel Connesson, directeur adjoint Grand Est et BFC, en charge du développement des gaz renouvelables. Côté industries, GRDF s’est engagé avec 16 autres partenaires dans le programme Ch0C, une chaudière à gaz bas carbone capable de capter 90% des émissions directes de CO2. La commercialisation est prévue en 2025 et intéresse déjà 60 industriels dans la région. « Il y a désormais l’enjeu de fédérer et mobiliser pour faire connaître le gaz vert », rappelle Brice Febvre.
Et les projets ne manquent pas : 21 sites de méthanisation - permettant la production de gaz vert à partir de déchets agricoles notamment - existaient déjà en décembre 2023 dans la région ; un nombre qui devrait s’élever à 33 d’ici la fin de l’année. Même constat pour le BioGNV - carburant permettant la réduction de 80% des émissions de CO2 par rapport au diesel et 95% des émissions de particules fines -, pour le moment distribué dans 16 stations en BFC, 29 à la fin 2024. Pour sa propre décarbonation, GRDF s’engage déjà d’importants travaux de modernisation de son réseau pour réduire les dommages aux ouvrages, sources d’émissions accidentels de méthane.