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Le MuséoParc s’enracine dans l’Auxois

Dossier spécial tourisme. Après douze années d’existence et fort de 85.000 entrées par an, le MuséoParc d’Alesia est devenu l’un des sites les plus fréquentés de la Côte-d’Or et se veut aujourd’hui être un sas de découverte des multiples facettes du département. Une volonté portée par Laurent Bourdereau, son directeur.

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Photo de Laurent Bourdereau
Laurent Bourdereau directeur du MuséoParc d’Alesia. (Crédit : Sebastien-Pitoizet)

Le Journal du Palais. Comment fait-on vivre un site comme le MuséoParc d’Alesia ?

Laurent Bourdereau. D’abord, il y a l’incarnation architecturale à travers le bâtiment conçu par Bernard Tschumi. Ensuite les vestiges de la ville galloromaine qui permettent de voir toute la traduction de cette civilisation. Puis la statue de Vercingétorix de Millet (construite en 1865 à la demande de Napoléon III qui en fait une des figures maîtresses du « Roman National », Ndlr) . Ensuite, il faut animer ce lieu à travers une programmation culturelle : des expositions, des ateliers pour les familles… Dans, mais aussi hors les murs. Sur les 21.000 personnes en groupe que nous recevons chaque année, 14.000 sont des scolaires. Puis, des temps forts, comme la reconstitution de la Guerre des Gaules les 13 et 14 juillet.

Quel est le rapport du public avec cette histoire très lointaine ?

De plus en plus, le tourisme évolue. Du tourisme de masse dans les années 1960-1980, on est passé depuis une dizaine d’années au tourisme culturel. Autour de l’histoire, du patrimoine, de la gastronomie. Le public appréhende le site d’Alésia comme une découverte de territoire. Un site à l’échelle de son environnement. Les visiteurs prennent du temps pour visiter l’histoire, les Gaulois, la civilisation galloromaine et qui s’étend sur l’ensemble du territoire de l’Auxois en lien avec Buffon, avec notre histoire locale….

Quel est l’impact économique sur le territoire ?

Il y a d’abord 30 emplois salariés qui ont été créés grâce au MuséoParc. Ensuite, 65 % du tourisme est local ou limitrophe. On travaille avec la région BFC, avec Côte d’Or Attractivité pour étendre cette reconnaissance. Sur place, on est en train de développer le Bistrot de terroir pour les habitants locaux. Il fait partie de l’expérience de visite ; un visiteur sur trois va déjeuner sur place. Le restaurant va être un élément de sa visite qui comprendra exposition, activités, parcours mais aussi dégustation d’une cuisine de terroir, généreuse, labellisée Savoir-Faire 100 % Côte-d’Or qui va conforter la qualité du MuséoParc.