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Le programme 2024 du conseil municipal dijonnais

Économie. Le dernier conseil municipal dijonnais de l’année 2023 se tenait le 18 décembre, l’occasion pour François Rebsamen, maire de la ville, d’aborder 2024 avec confiance.

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Photo de Jean-Gabriel Madinier, François Rebsamen et François Deseille
De gauche à droite : Jean-Gabriel Madinier, directeur des services de la ville de Dijon, Nathalie Koenders, première adjointe au maire, François Rebsamen, maire de Dijon et François Deseille, deuxième adjoint au maire. (Crédit : JDP)

Alors que Dijon voit sa fin d’année quelque peu agitée par les manifestations orchestrées par les délégations Fnsea et Jeunes Agriculteurs de Côte d’Or le 15 décembre – représentant un coût pour la ville estimé à « 200.000 euros, hors impact Divia », selon François Rebsamen – le conseil municipal de fin d’année augure une année 2024 positive, dans la lignée de celle qui s’achève. « Nous avons un budget primitif ambitieux, maîtrisé, sérieux et très offensif », résume François Deseille, deuxième adjoint au maire en charge des finances.

« C’est un budget qui est assez exceptionnel de par sa qualité, complète François Rebsamen, nous avons un niveau d’investissement encore très élevé ». Pour 2024, sur un budget total « modeste » de 300 millions d’euros, 62 millions d’euros seront dédiés aux investissement – contre 64 millions en 2023. « Tout ça sans augmenter la fiscalité locale – comme depuis huit ans -, rappelle le maire de Dijon. Nous avons une volonté très forte de s’inscrire dans la politique de lutte contre le dérèglement climatique et l’amélioration de notre patrimoine et de la culture ; on peut penser au théâtre, à la bibliothèque Colette, ou aux opérations menées sur le Lac Kir ». L’idée est également d’aller « plus loin que le Small Business Act », en partenariat avec la CPME et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Bourgogne Franche Comté afin que les acteurs locaux profitent au mieux de ces investissements municipaux.

« Cela devrait faire l’objet d’une réunion avec validation et signature d’un contrat dès le début de l’année, précise François Rebsamen. On présentera à ce moment-là, tous les investissements globalisés entre la métropole et Dijon ». Le maire, par ailleurs président de la métropole, annonce que le budget mutualisé des deux entités s’élève à 700 millions d’euros pour 2024, dont 200 millions dédiés aux investissements, « a priori sans endettement supplémentaire ».

Une ville en bonne santé

Si la ville de Dijon se félicite de ne pas augmenter sa fiscalité, elle parvient tout de même à dégager d’importantes recettes via sa taxe d’habitation - près de dix millions d’euros par an. « Cette année, nous avons même des recettes exceptionnelles avec un surplus de 3,5 millions d’euros qui nous sert à faire des avances au milieu culturel pour 2024 », ajoute François Rebsamen. Ce sont en effet deux millions d’euros qui sont mobilisés en cette fin d’année 2023 – comptant pour le budget 2024-, « pour éviter les difficultés de fonctionnement au mois de janvier pour les associations telles que le Consortium ou la Vapeur ».

Au total cette année, 14 millions d’euros sont alloués aux subventions à destination de la culture ; alors que Dijon est, selon son maire, « la seule grande ville française à ne pas bénéficier de subvention de fonctionnement (en provenance du département, Ndlr) pour la partie culturelle ». Le conseil municipal met également en avant l’aide au paiement des cotisations sportive « qui concerne près de 1.500 jeunes qui voient jusqu’à 90% leur licence financée par la ville afin d’encourager la pratique sportive ».

Enfin, parmi les annonces de cette fin d’année, François Rebsamen notifie la création d’un nouveau groupe politique municipal « Horizons et indépendants pour Dijon », regroupant d’anciens élus de l’opposition finalement rattachés à la majorité municipale – en témoigne leur vote en faveur du budget primitif 2024.