Le Sirk, festival écoresponsable
Côte-d’Or. Du 1er au 30 avril, Dijon métropole vibrera au rythme de la musique électronique avec le 10ᵉ festival SIRK organisé par l’association RISK.

« Le modèle de notre festival est plutôt vertueux, voire un modèle à suivre, car nous sommes compétitifs sur le plan carbone avec 76 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone, soit l’équivalent de la consommation de 8,2 foyers français pendant un an. On se place en-dessous de la moyenne et notre résultat réinterroge le modèle », détaille Nicolas Giller, directeur artistique et programmateur de Risk. Depuis dix ans, l’association organise Sirk, un festival dédié aux musiques électroniques. Du 1er au 30 avril, une trentaine d’évènements s’installeront dans six lieux, du stade Gaston-Gérard à la Vapeur en passant par l’aérodrome. Le bilan carbone du festival, réalisé au cours de l’édition 2024 par le bureau d’études Ecodev, compare les résultats du Sirk à un référentiel, Declic. « 90 % de notre public vient de Bourgogne Franche-Comté dont 75 % de la métropole. En moyenne, ils parcourent neuf kilomètres pour se rendre au festival et optent à plus de 60 % pour des mobilités douces et à près de 15 % pour les transports en commun. En moyenne, nos festivaliers consomment 1,4 kg de CO2 contre 26 kg de moyenne nationale pour les autres. Notre festival n’est pas fait pour attirer la France. On préfère le local au rayonnement, même si le local coûte entre 20 et 30 % plus cher. »
Un Bilan Au-delà Du Transport

À côté de la mobilité des festivaliers, pour laquelle les organisateurs proposent des solutions alternatives à la voiture, le bilan carbone prend en compte le transport des artistes. Le Sirk a établi une charte pour les encourager à privilégier le train et s’est doté d’outils pour les sensibiliser aux modes de transport moins polluants. « On s’autorise ou pas certaines choses dans la programmation en intégrant le bilan carbone. Et quand on prend un artiste international, on essaie de réduire cette empreinte en travaillant avec d’autres programmateurs pour rentabiliser sa venue. » Pour autant, les déplacements artistiques restent moins impactants que d’autres segments. Après le transport du public, les intrants arrivent en seconde position. « C’est-à-dire tout ce qui vient de nos fournisseurs, des boissons au matériel de son. Vient ensuite le fret. » Le Sirk a ainsi banni les grandes marques de boissons soft, privilégiant les jus de fruit locaux et majoritairement les bières artisanales régionales. « Le bilan fait ressortir que nous sommes vertueux. Nos prestataires ont désormais les cartes en main pour le reste. »