Lentillères : octobre sera décisif
Urbanisme. Le devenir des Lentillères, la ZAD dijonnaise, prendra un tour décisif en octobre, a annoncé Nathalie Koenders.

Le devenir des Lentillères, la ZAD dijonnaise, prendra un tour décisif en octobre, a annoncé Nathalie Koenders. Exit le referendum promis en juin 2024 par François Rebsamen pour l’aménagement du lieu (environ 9 ha au total), où doit se construire l’éco-quartier Jardin des maraîchers, alors que le site est en partie occupé depuis 15 ans par le Quartier libre des Lentillères où vivent des partisans de la vie alternative qui s’opposent à toute volonté d’urbanisation. La maire de Dijon a rappelé l’urgence d’intervenir sur le site qui représente un coût pour la collectivité - une partie du programme (520 logements) a été abandonné en 2019 et elle estime à « 7,5 M€ » le manque à gagner. Nathalie Koenders pointe aussi des problèmes d’hygiène et de sécurité - un incendie s’est ainsi déclaré cet hiver et ajoute-elle, il existe des branchements (eau, électricité) sur ces terrains qui ne sont pas légaux et sont « accessoirement payés par les autres ».
La parcelle de 1,14 ha le long du mail Guynemer qui cristallise les oppositions avec les habitants du Quartier libre sera urbanisée. Il s’agit d’une « bande déjà artificialisée », remarque la maire, puisqu’il s’y trouve une piste de BMX « non homologuée. On va construire sur ces 1,14 ha, annonce Nathalie Koenders, pour finir le mail Guynemer ». La maire de Dijon a souhaité rappelé qu’elle « a tendu la main, rencontré les représentants des Lentillères pour voir comment on peut régulariser et ouvrir cette zone à la population. » Le PLUI-HD qui sera révisé « ira dans ce sens-là, affirme encore Nathalie Koenders. Trouvons une solution ! Est-ce que ce seront des baux ou une association... ? On peut être souple. Il y a une grange qui a été construite [par les habitants des Lentillères, Ndlr], je suis même prête à adapter le PLUI-HD pour qu’il puisse y avoir quelques constructions comme cette grange. Mais je ne veux plus de zone de non-droit. En tant que maire de Dijon, je ne peux pas me permettre d’avoir une friche comme celle-là. La balle est dans leur camp », a conclu Nathalie Koenders qui n’exclut pas, faute d’une solution négociée, d’engager une procédure judiciaire pour obtenir une évacuation de la ZAD.