Les secours organisés pour mieux mailler le département
Côte-d’Or. Le SDIS de Côte-d’Or, le CHU et les transports sanitaires urgents coordonnent leurs interventions à travers une convention pluriannuelle renforçant le cadre de la loi Matras.
Publiée en novembre 2021, la loi Matras a écrit le cadre des interventions liés aux urgences fonctionnelles avec nécessité d’agir en reconnaissant notamment aux pompiers le statut de soignants de l’urgence. « La loi écrit le cadre et permet aux pompiers de réaliser des gestes qui leur étaient interdits comme l’injection d’adrénaline pour les réactions allergiques sévères. Bientôt les ambulanciers seront formés aussi », explique Hubert Poullot, président du SDIS de Côte-d’Or. Pour compléter les dispositions de la loi, le SDIS départemental, le CHU de Dijon et les transports sanitaires urgents locaux renouvellent leur convention. « Elle définit l’organisation de chacun pour répondre à la demande d’urgence. On y trouve les engagements et la responsabilité des uns et des autres. » Peu courante en France, cette démarche vise à renforcer la collaboration entre les services d’urgence dans le détail. « Il s’agit d’une vraie collaboration même si nous sommes chacun dans nos missions, il y a des points d’accord pour une même mission de service public, au quotidien. Cela traduit la confiance entre les acteurs », souligne Freddy Serveaux, directeur général du CHU. Cette bonne entente prend notamment la forme d’une interface pour partager en permanence les moyens et les disponibilités de chacun.
Complémentarité
À chaque appel d’urgence, en lien avec l’opérateur, les secours s’organisent pour intervenir sur le terrain dans une logique de maillage territorial pour un service strictement identique à toute la population.
À ce titre, la convention met en lumière l’implication des transports sanitaires urgents. « Leur mobilisation qui se traduit par des gardes 24 heures sur 24 soulage le SDIS pour les missions qui relèvent du transport sanitaire », ont expliqué les signataires tandis que Bruno Derossi, représentant de la profession concernée, se réjouit de cette reconnaissance. « C’est une convention constructive qui depuis cinq ans, nous aide à nous améliorer et nous professionnaliser. » Au cours de l’année écoulée, les transports sanitaires ont réalisé 32.000 interventions, le SDIS en compte pour sa part 25.400 à son actif dont 75 % pour le secours à la personne. Enfin, le SAMU et le SMUR ont mené 5.000 interventions ou transferts.