Collectivités

Lindry : à l’Ouest le renouveau ?

Yonne. Après plus de 18 mois de travaux, le pôle périscolaire flambant neuf sera inauguré le 31 août prochain, symbolisant la détermination de la mairie à renforcer l’attractivité du village.

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Photo du pôle périscolaire de Lindry
Labellisé Bepos (Bâtiment à énergie positive), le pôle périscolaire de Lindry va accueillir une centaine d’élèves dès la rentrée de septembre. (Crédit : JDP)

Intégrée à la communauté d’agglomération de l’Auxerrois et située à une dizaine de kilomètres de l’aire périurbaine, Lindry entend néanmoins tirer son épingle du jeu. Un jeu de séduction destiné à revitaliser un territoire rural à la population vieillissante et qui, par le passé, était peu enclin à l’investissement. « Nous devons être en capacité de proposer des infrastructures de qualité à nos administrés mais aussi aux personnes qui souhaitent s’installer dans notre commune », explique le maire Michaël Taton. À la rentrée prochaine, la centaine d’élèves découvrira le nouveau pôle périscolaire - restaurant scolaire, centre de loisirs, garderie, city-stade - de 600 m², implanté au coeur du bourg pour lequel la municipalité a injecté 3,2 M€ dont 75 % de financements croisés et un « reste à charge » de 750.000 €.

« Il est vrai que le département perd environ 600 élèves chaque année mais si nous n’investissons pas aujourd’hui, nos villages sont condamnés à péricliter, d’autant que nous avons la chance à Lindry de compter sur un réseau important d’assistantes maternelles, dont une Mam (Maison d’assistantes maternelles). Nous souhaitons cocher toutes les cases pour attirer de nouvelles familles. » Lancées en novembre 2022, les opérations « complexes, extrêmement chronophages mais passionnantes » n’ont pas entamé l’optimisme de l’élu malgré une « crise ukrainienne » qui a renchéri le projet de 350.000 € puis, en janvier dernier, la décision du rectorat de l’académie de Dijon de supprimer une classe. « Nous menons actuellement une réflexion sur la redensification du coeur du village », précise-t-il.

Finances pudiques

Si le quadragénaire en a quasiment terminé avec ce chantier au long cours - des réserves sur l’un des lots à lever -, il entend néanmoins poursuivre sur cette voie. La requalification de la place de la Liberté et la revalorisation de l’Église Sainte-Geneviève du XIIe siècle font figure de priorité. Sous le coude aussi, le transfert de l’épicerie du village dans l’ancienne station-service. « Nous souhaitons y conforter ce commerce essentiel aux habitants et y implanter si possible de nouveaux services. Inesthétique, le bâtiment actuel dont nous sommes propriétaires sera supprimé pour améliorer la déambulation au centre du village. »

Pour se porter acquéreur de cette longère typique de l’architecture poyaudine, la municipalité a effectué un portage auprès de l’Établissement public foncier (EPF) Doubs Bourgogne Franche-Comté « afin de ne pas créer une dépense supplémentaire à la charge de la commune. Ce projet ne pourra cependant voir le jour que lors d’un éventuel second mandat. » L’attractivité a un coût et les finances ne sont pas extensibles. Le budget communal s’élève, quant à lui, à 1,3 M€.