« Nous continuons à créer des emplois »
Côte-d’Or. Lors du dernier conseil métropolitain, le président de Dijon métropole François Rebsamen a fait le point sur les projets de développement économique du territoire.

Le dernier rapport présenté à la métropole de Dijon révèle une situation financière avantageuse grâce au Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC), un engagement soutenu en matière d’immobilier d’entreprise, ainsi que des pistes d’évolution pour le réseau de transport.
FPIC : 5,1 M€ à répartir
Malgré une perception de richesse que le président de Dijon Métropole, François Rebsamen, ne juge pas fondée, le territoire bénéficie du FPIC depuis deux ans. Ce fonds de péréquation, dont les critères ont été révisés, constitue une source de revenus significative : Dijon Métropole participe en effet à hauteur de 900.000 € à l’alimentation du fonds et en contrepartie, la collectivité touche 6,2 M€.
Le bénéfice net pour le budget de la métropole et de ses 23 communes s’élève à 5,1 M€, répartis selon des critères comme les quartiers prioritaires et la dotation de solidarité urbaine. La Métropole conserve ainsi 2 M€ du fonds de péréquation. 3 M€ sont redistribués aux 23 communes, Dijon conservant pour sa part 2,2 M€.
Immobilier d’entreprise : dynamisme !
La métropole a donné quelques nouvelles depuis la création de Dijon Bourgogne Business Building (DBBB), sa société de portage immobilier d’entreprise, « destinée à gérer, acquérir, construire et réhabiliter des biens immobiliers d’entreprise », détaille François Rebsamen. Son capital, porté à 5,6 M€, est ainsi réparti : Dijon Métropole fait un apport en nature (immobilier) de 3 M€ ; la région Bourgogne-Franche-Comté participe à hauteur de 500.000 € ; la Banque des Territoires pour 1,1 M€ ; un pool bancaire et autres partenaires (Caisse d’épargne, Crédit agricole, CCI) complètent. « On est vraiment à la pointe à la métropole de la création de ces outils indispensables pour le développement économique, juge François Rebsamen. Nous continuons à créer des emplois ».
Le développement des zones d’activités se poursuit. Sur Écoparc, le taux d’occupation sera bientôt à 80 % avec deux projets en cours, « un lot important a été cédé pour près de 900.000 € à des entreprises qui dévoileront leur nom ultérieurement », annonce le président. Sur Beauregard, ce taux est à 90 %. Le barreau, inscrit au schéma départemental en 2003, sera achevé fin décembre.
Le prévisionnel à terme annonce 1.600 emplois installés, ils sont 1.190 actuellement.
Parmi les implantations récentes dont le Journal du Palais s’est déjà fait écho : la société immobilière La Chocolaterie a acquis un lot de 5.300 m² au prix de 50 €/m² (enveloppe prévisionnelle de 270.000 €) sur l’emprise de l’ancienne chocolaterie de Bourgogne. L’entreprise Javel Barbizier a également choisi Beauregard pour son implantation (compromis non signé à date).
La T3 vers Marsannay et Saint-Apollinaire
La concertation sur l’extension de la ligne de tramway T3 a révélé des orientations fortes, avec un avis largement positif du Conseil de développement. Cap Nord : deux prolongations sont à étudier, l’une en prolongeant la ligne rue de Cracovie afin d’atteindre le terrain de l’ex-Carsat (à l’angle de la rue de Cracovie et de la rue de la Redoute) ; l’autre, évitant la rue de Cracovie pour privilégier la desserte de la ZAE Cap Nord par la rue de Mayence en empruntant le site de la voie ferrée inutilisée située du côté est de la rue et appartenant à SNCF Réseau. Au sud, François Rebsamen est favorable à la prolongation de la ligne jusqu’à Marsannay-la-Côte, intégrant une nouvelle commune à la desserte. Une réflexion spécifique est également menée pour la commune de Chevigny-Saint-Sauveur afin d’améliorer l’efficacité des transports publics, l’objectif étant que le bus « aille plus vite que les voitures ». Des études de tracé sont en cours, et les décisions prises, en tout état de cause, « par la prochaine majorité ».