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Parc de l’Auxois : 35 ans d’un pari réussi

Tourisme. Quelque 500 animaux – divisés en une centaine d’espèces – peuplent les 40 hectares du parc de l’Auxois, qui fête cette année ses 35 ans d’existence. L’occasion de revenir sur un parc animalier en constante évolution, couronné de succès.

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Photo de Geoffrey Delahaye
Geoffrey Delahaye, chef animalier, travaille au parc de l’Auxois depuis 14 ans. (Crédit : DR)

Cette histoire familiale court sur trois générations. Éric, le fils, et Sébastien, le petit-fils, ont tour à tour repris la petite ferme créée en 1978 par Jacques Mutter, devenue 10 ans plus tard le Parc de l’Auxois, avec l’arrivée de singes, du loup du Canada, et surtout des ours.

35 ans plus tard, ces derniers sont mis à l’honneur avec un chantier ambitieux : « dans une logique de refaire l’existant, souligne Éric Mutter, ex-gérant du parc, nous construisons un nouvel espace de restauration qui partagera une baie vitrée avec le parc des ours, que nous sommes en train d’agrandir ».

Il s’agit là d’une amélioration « nécessaire » selon Geoffrey Delahaye, chef animalier du parc, tant pour le confort des ours que pour répondre au « besoin d’un second grand pôle de restauration dans le parc ». Ce projet représente un investissement massif compris « entre 400.000 et 500.000 euros » estime Sébastien Mutter, gérant du parc, pour une ouverture espérée au mois de juillet.

En parallèle, le Parc de l’Auxois s’est fixé l’objectif d’intégrer chaque année une nouvelle espèce animale : notamment le lion et le tigre respectivement en 2015 et 2017, le guépard en 2022, et le panda roux attendu prochainement.

D’autres évènements sont par ailleurs organisés, comme le « Trail du guépard » ayant eu lieu le 10 juin, le sentier de la faune locale, ou encore différentes expositions à thèmes.

Une réussite globale

Situé à Arnay-Sous-Vitteaux, dans une zone rurale peu fréquentée, l’emplacement du Parc de l’Auxois est « à la fois un handicap et un atout, explique Éric Mutter, nous avons un beau paysage, très végétalisé ; de la fraîcheur et du calme ».

Aujourd’hui, le parc compte 145.000 visiteurs annuels et jouit d’une courbe de croissance stable des résultats estimée à « environ 10% chaque année ».

Éric Mutter s’en satisfait : « on aimerait que ça continue. Nous dépendons des périodes de vacances, du beau temps et de la chaleur ». En effet, pas loin de 80% du chiffre d’affaires du parc est réalisé durant la période juillet-août.

En outre, le parc investit 20% du résultat total dans l’amélioration constante de son offre ; au-delà de l’expérience animale toujours renforcée, des activités diverses sont mises en place comme des attractions pour les plus jeunes, une piscine, des stands de ravitaillement...

Les coûts de fonctionnement du parc sont difficilement quantifiables, mais l’alimentation des animaux n’en représente pas une grande partie : « On récupère les non-vendus des commerces ; ça nous permet de grandes économies et diminue le gâchis, explique Geoffrey Delahaye, on produit en plus notre propre foin. Finalement, le coût en alimentation se limite simplement aux besoins spécifiques de certains animaux ».

Le parc de l’Auxois s’affirme comme un modèle de gestion, tant pour le bien-être de ses animaux que celui de ses finances. Il a d’ailleurs très récemment intégré l’EAZA, l’association européenne des zoos et aquarium, regroupant les parcs animaliers les plus réputés du continent.