Collectivités

Pas de pot pour le projet Quai Moutarde

Bâtiment. Le projet immobilier de 380 logements, sur le site de l’ancienne usine Amora de Dijon est « suspendu » suite à la découverte de traces d’amiante à trois mètres sous terre.

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Photo de François Rebsamen
(Crédit : DR)

L’affaire est suffisamment sérieuse pour que le maire de Dijon et président de la métropole dijonnaise François Rebsamen convoque la presse en urgence le mardi 26 septembre pour annoncer en personne la suspension sine die du projet immobilier Quai Moutarde, situé Quai Rolin entre Ouche et Canal sur le site de l’ancienne usine Amora.

En cause : la découverte cet été par les promoteurs immobiliers qui devaient réaliser les 380 logements (Cogedim, Kaufman & Broad et Pitch Promotion) de l’opération de traces d’amiante, sous forme de gravats, lors de carottages effectués à divers emplacements sur la zone de 21.000 mètres carrés, à trois mètres de profondeur.

« Aucun risque »

« La présente d’amiante enfouie dans le sol ne présente pas en elle-même de risque sanitaire mais les poussières pourraient présenter un danger pour les personnes exposées, en particulier pour les salariés des entreprises qui seraient amenées à intervenir sur le site », précise François Rebsamen dans un communiqué.

Pour l’heure, le site, qui était interdit au public, a été soumis à des analyses de l’air par un laboratoire indépendant qui n’a décelé aucune fibre d’amiante dans l’air.

Recherche en responsabilité

Des travaux vont être entrepris pour recouvrir la zone concernée. Ils consisteront en la pose sur le sol d’un géotextile, lui-même recouvert de 20 centimètres de terre végétale. Ils devraient débuter la première semaine d’octobre et durer trois semaines.

La Splaad (société d’aménagement de la métropole dijonnaise), propriétaire du terrain et la ville de Dijon, s’estimant lésées ont saisi le cabinet Lepage pour expliquer cette présence d’amiante alors même qu’en 2011, année de démolition de l’usine, le terrain avait été déclaré apte à l’aménagement sans réserve. « Après la fermeture et la démolition de l’usine Amora-Maille, des dépollutions ont été menées, rappelle François Rebsamen. 1.700 mètres cubes de gravats avaient été enlevés à l’époque pour être emmenés à Drambon, dans une décharge de classe 1. (...)On va chercher les responsabilités. En attendant, on va protéger les habitants. »