Pionnier en logistique durable
Yonne. La Communauté d’Agglomération du Grand Sénonais a co-signé avec GRDF BFC la charte Interlud (programme Certificats d’économie d’énergie innovations territoriales et logistique urbaine durable), pour développer des solutions de décarbonation sur son territoire.

L’agglomération du Grand Sénonais s’engage en faveur de la transition énergétique et l’amélioration de la qualité de l’air. L’enjeu : assurer « la décarbonation progressive du territoire tout en apportant, quand même, le service à la population », indique Marc Botin, président de l’intercommunalité.
C’est aussi un véritable défi pour la collectivité qui ne peut pas imposer aux entreprises de verdir leurs parcs de véhicules. Même si elle prévoit de les y inciter fortement pour les prochains marchés publics. C’est toutefois un projet qui réunit de plus en plus d’acteurs de la vie économique du territoire : des circuits courts, favorisés par les communes, aux initiatives pro-environnementales du tissu industriel local.
De plus en plus de partenaires rejoignent en effet le mouvement, locaux mais aussi nationaux, notamment GNVert, filiale du groupe Engie, qui inaugurait en mars dernier une nouvelle station multi-énergies (biogaz et gaz naturel vert) dans la zone industrielle des Vauguillettes. Lundi dernier, l’agglomération signait la charte Interlud aux côtés de GRDF. L’engagement est moral mais le groupe s’est porté volontaire pour intégrer le dispositif avec toujours pour objectif de « devenir un opérateur bas carbone », selon les termes d’Éric Passetti, directeur territorial régional Bourgogne-Franche-Comté, au coeur même de ses installations et auprès de ses clients. À terme, GRDF souhaite « commuer le gaz fossile en un gaz vert produit au coeur des territoires », affirme le directeur territorial, soit alimenter son réseau de gaz en énergie verte (200.000 km en France dont 776 km dans le Grand Sénonais).
Aujourd’hui, l’agglomération se distingue parmi les grandes métropoles françaises déjà engagées, ou en voie de l’être, dans le développement de cette logistique urbaine durable. À l’échelle régionale, cette collectivité de taille plutôt modeste occupe une place remarquable aux côtés de Dijon et de Besançon, deux territoires majeurs où le dispositif est progressivement déployé. Une démarche d’autant plus innovante qu’elle dépasse la seule question énergétique : « ce n’est pas qu’un engagement de faire du gaz vert. C’est un engagement de travailler sur tous les secteurs », souligne Marc Botin. Pour Éric Passetti « c’est inspirant pour les territoires, petits et grands ».