Collectivités

Premier bilan pour les travaux dijonnais

Côte-d’Or. Alors que les importants chantiers d’embellissement, de rénovation et d’aménagement qui rythment Dijon depuis le mois de janvier touchent à leur fin pour cette rentrée, la ville et ses élus ont organisé, jeudi 22 août, une visite de certains points d’intérêts majeurs.

Lecture 7 min
  • Photo des panneaux haute performance
    Des panneaux haute performance supportés par une structure bois en forme de V pour collecter les eaux pluviales qui seront infiltrées sur place. (Crédit : JDP)
  • Photo de la place Bossuet
    La place Bossuet a été entièrement rénovée et embellie. Des arbres seront plantés d’ici au mois de novembre pour créer des îlots de fraîcheur. (Crédit : JDP)

Le mardi 2 janvier 2024 signait le début d’un long processus de travaux d’ampleur dans la ville de Dijon. Huit mois plus tard, l’heure est au bilan. Sur la place du 30 octobre, largement remodelée, l’objectif est clair : s’adapter aux nouvelles mobilités comme à la nécessaire transition climatique en équilibrant les différents usages. « C’était important de travailler sur la sécurisation de la marche à pied, du vélo et des transports en commun sur cette place qui est très empruntée, rappelle Nathalie Koenders, première adjointe au maire en charge notamment de la transition écologique, du climat et de l’environnement. Quand on veut améliorer et sécuriser les pistes cyclables, il faut d’abord travailler sur les ronds-points pour ensuite se diriger vers les continuités cyclables : il fallait marquer le coup ici ».

Désormais dotée de pistes bidirectionnelles de quatre mètres de large, la place du 30 Octobre conserve tout de même son fonctionnement par feux, jugé plus efficace en cas de forte affluence. Si « quelques réglages restent à faire en matière de circulation, et notamment en matière de signalétique », concède François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon métropole, le plus dur semble être fait. « Que ce soit pour les piétons ou les vélos, la circulation était parfois très difficile, témoigne une habitante des lieux. Depuis les travaux, ça va beaucoup mieux ! »

Mais au-delà de la circulation, les chantiers concernent également la végétalisation et la désimperméabilisation de la place – qui s’étend sur un hectare. Cette dernière est désormais intégralement infiltrée pour permettre un gain important pour la ville en matière de gestion des eaux pluviales - lui permettant également de soulager les stations d’épuration -, et une trentaine d’arbres sera plantée d’ici le mois de novembre (d’ici là, des arbres en pot prendront place).

Politique culturelle

Un autre point d’intérêt majeur est la salle Jacques Fornier, liée au Théâtre Dijon Bourgogne, dans le quartier Montchapet. « C’est une salle emblématique de la ville, créée en 2001, d’abord pour des répétitions mais aussi maintenant pour des spectacles de petite formule », explique François Rebsamen. Un investissement de 500.000€ a été consenti pour le réaménagement complet du hall d’entrée ainsi que le ravalement de la façade et la réfection des menuiseries extérieures.

« Nous sommes leader de ce projet européen (Response, Ndlr), et nous devons être un modèle de ville neutre et intelligente » François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole

L’ensemble de l’espace d’accueil du public est aussi réaménagé – avec la mise en place d’un sas thermique d’entrée, d’une banque d’accueil, d’un espace buvette et d’un sas d’accès à la salle de spectacle. Le lieu, qui peut accueillir 80 à 100 personnes, sera de nouveau opérationnel dès le mois d’octobre.

Référence environnementale

La visite se poursuit désormais dans le quartier Fontaine d’Ouche, où d’importantes ombrières photovoltaïques de près de cinq mètres de haut doivent permettre l’autoconsommation de nombreux bâtiments publics – tels que le groupe scolaire Buffon, le groupe scolaire Anjou, le groupe scolaire Colette, le groupe scolaire Alsace, le stade, la piscine, le centre culturel multi-accueil, la maison de quartier, les groupes scolaires Lallemand, Champ Perdrix, Larrey, Ouest ou le centre social. Ces installations s’inscrivent dans le cadre du projet européen Response (visant l’émergence de villes à énergie positive en 2040), duquel Dijon est un des pilotes. « Nous sommes leader de ce projet européen, et nous devons être un modèle de ville neutre et intelligente, insiste François Rebsamen. Au total sur le quartier, 1.920 mWh seront produits ; ce qui représente environ l’équivalent d’un sixième de la consommation annuelle du tramway. L’idée est de produire plus d’électricité que ce que l’on consomme ».

  • Photo de Nathalie Koenders et François Rebsamen
    Nathalie Koenders, première adjointe au maire de Dijon et François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon métropole, visitent les importantes ombrières photovoltaïques du quartier Fontaine d’Ouche. (Crédit : JDP)
  • Photo des panneaux haute performance
    Des panneaux haute performance supportés par une structure bois en forme de V pour collecter les eaux pluviales qui seront infiltrées sur place. (Crédit : JDP)

Pour l’ensemble du parc photovoltaïque de Fontaine d’Ouche, 5 M€ ont été engagés par la ville. La fin des travaux est prévue pour début septembre ; c’est Enedis qui se chargera de répartir l’électricité. La dernière étape et non des moindres se situe à l’entrée sud de la ville : sur l’axe Monge-Bossuet, où les premiers chantiers ont été lancés.

Monge-Bossuet, axe prioritaire

Ceux-ci représentent un investissement majeur de 7 M€. « Ces travaux qui s’inscrivent dans la vision de la ville de demain ont un triple objectif, explique la ville de Dijon dans un communiqué. Apaiser l’espace public en optimisant les déplacements piétons et cycles ; végétaliser et désimperméabiliser la place Bossuet ; réguler la circulation des voitures, des bus et faciliter l’accès au parking Dauphine ». Cela se matérialise alors par un remodelage complet des lieux, en partant de la rue Michelet jusqu’au commencement de la rue Monge.

Photo de Nadjoua Belhadef, Nathalie Koenders, Dominique Martin-Gendre et Sylvain Carraud
Nadjoua Belhadef, Nathalie Koenders, Dominique Martin-Gendre, adjointes au maire, et Sylvain Carraud, directeur paysage et espace public à Dijon métropole. (Crédit : JDP)

« Les trottoirs ont été élargis et les voies de circulation réduites, décrit Sylvain Carraud, directeur paysage et espace public à Dijon métropole. Nous voulons donner un axe fort sur la végétalisation tout en restant adapté à un usage urbain dense ». Sur ce seul axe, 70 arbres seront plantés pour développer des îlots de fraîcheur et offrir une qualité paysagère et environnementale supérieure. On note également l’objectif affiché de rendre la zone plus attractive pour les touristes, tout en revalorisant le patrimoine en restaurant la statue Bossuet du parvis Saint-Jean.