Collectivités

Quinze millions d’euros pour faire du Creps une pépite régionale

Sport. D’importants travaux de modernisation viennent de s’achever au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) de Bourgogne-Franche-Comté. Ces transformations font de ce site dédié aux sportifs de haut niveau un atout majeur dans l’attractivité de la région.

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Photo de Pascal Bonnetain, Franck Robine, Marie-Guite Dufay et Cathy Lepetz
De gauche à droite : Pascal Bonnetain, directeur du Creps BFC, Franck Robine, préfet de région et de la Côte-d’Or, Marie-Guite Dufay, présidente de la région et Cathy Lepetz, présidente du Creps. (Crédit : Région/Xavier Ducordeaux)

« Il faut que tous les jeunes athlètes de France sachent que s’ils veulent devenir des sportifs de haut niveau, ils faut qu’ils viennent ici à Dijon, dans ce Creps BFC, qui est sans doute l’un des plus performants du pays en termes d’innovations techniques au service de l’entrainement, de la récupération et de l’excellence sportive », a déclaré Marie-Guite Dufay lors de l’inauguration, mercredi 18 octobre, du nouveau Centre de performance et de préparation athlétique (C2PA) du Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive (Creps) de Bourgogne-Franche-Comté.

« Quand j’avais reçu le label Grand Insep à Paris, j’avais dit devant la ministre Laura Flessel et devant le directeur de l’Insep qu’on ferait des travaux et qu’on ferait mieux qu’à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep). Et je pense qu’aujourd’hui, on a fait mieux qu’à l’Insep », a surenchéri Pascal Bonnetain, directeur du Creps BFC. Ce qui motive de tels superlatifs, c’est le nouveau C2PA.

De +60°C à -110°C

Cet édifice de 1.345 mètres carrés sur deux niveaux intègre des espaces médicaux, ainsi qu’une zone dédiée à l’entraînement et à la récupération des sportifs avec des équipements de classe mondial, comme cette salle de musculation hypoxie permettant de se situer dans des conditions similaires à un entrainement à 3.000 mètres d’altitude, ou encore, cette autre pièce dite « thermo-room » permet de faire monter la température à +60°C tout en maîtrisant l’hygrométrie.

À l’étage, le bâtiment abrite cinq piscines (trois bains chauds et deux bains froids), deux saunas, deux hammams et... des cabines de cryothérapie dernier cri, permettant de soumettre les organismes à des températures allant de -40°C à -110°C.

  • Photo de l'extérieur du nouveau bâtiment C2PA
    Le nouveau bâtiment C2PA. (Crédit : JDP)
  • Photo de l'intérieur du nouveau bâtiment C2PA
    Le nouveau bâtiment C2PA. (Crédit : JDP)
  • Photo de l'intérieur du nouveau bâtiment C2PA
    Le nouveau bâtiment C2PA. (Crédit : JDP)

« C’est gigantesque... On se croirait dans une université américaine. Pouvoir accueillir 30 personnes dans un sauna : je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’endroits comme ça en France », s’enthousiasme Hector Denayer, 18 ans, paranageur et médaillé de bronze en 100 mètres brasse aux derniers championnats du monde de Manchester. Ce dijonnais d’adoption vise l’or aux jeux paralympiques de Paris 2024.

Ce centre unique, construit en prolongement des installations existantes, aura nécessité un investissement de 7,3 millions d’euros de la Région, quatre millions d’euros de l’État au titre du plan de relance et 2,5 millions d’euros de l’Agence nationale du sport (ANS).

Une rénovation aux ambitions olympiques

Par ailleurs, le soutien financier de la région pour accompagner le Creps dans sa modernisation ne s’arrête pas à la construction ce joyau, dont la pose de la première pierre a eu lieu le 5 juillet 2022. Depuis le transfert du patrimoine du Creps, il y a sept ans, à la collectivité (voir encadré), celle-ci a voté au total près de 15 millions d’euros pour des opérations de gros entretien et de maintenance importante, dont 11 millions d’euros au titre du PPI, afin d’inscrire le site comme centre de préparation olympique pour les Jeux olympiques Paris 2024 : rénovation d’une partie des bâtiments d’hébergement pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite, travaux de d’optimisation énergétique, création de vestiaires, de sanitaires, de locaux de stockage de matériel et pour le pôle espoirs roller, c’est un nouvel anneau de roller qui vient d’être livré pour un coût de 425.000 euros (financé à 85 % par la région). Cette piste de 200 mètres, large de six mètres, aux normes de pratique internationale, unique dans l’Est de la France favorisera l’accueil d’athlètes d’un futur pôle d’excellence nationale.

« Le CREPS change de dimension et s’impose comme l’acteur de référence du sport de haut niveau en Bourgogne Franche-Comté et au-delà, affirme Marie-Guite Dufay. À moins de 10 mois de l’ouverture des JO 2024, l’action régionale en faveur du sport de très haut niveau s’affiche plus cohérente que jamais. La collectivité consolide ainsi son soutien historique aux sportives et sportifs qui disposent du potentiel pour représenter notre région dans les prochaines échéances olympiques et paralympiques d’été et d’hiver ».

Côté rayonnement au-delà des frontières régionales le site transformé semble déjà marquer ses premiers points : Pascal Bonnetain affirme être en contact avec plusieurs délégations étrangères, qui « frappent à la porte en vue de leur préparation olympique de Paris. » Le nouvel équipement accueillera également début novembre un séminaire médical avec l’ensemble des médecins, kinés et infirmières des 32 sites du réseau Grand Insep.