Collectivités

Route 71, on the road again

Tourisme. Au Château de Digoine, le conseil départemental de Saône-et-Loire a présenté sa saison touristique 2022.

Lecture 4 min
Le Château de Digoine. Château de Digoine

« Lancement pluvieux, saison heureuse. » C’est ainsi que la vice-présidente du département, chargée du tourisme et de l’attractivité du territoire, Elisabeth Roblot a lancé la saison touristique 2022, sous une pluie battante dans la petite commune de Palinges. C’est le château de Digoine, propriété de Jean-Louis Remilleux, producteur de télévision et notamment de Secrets d’Histoire, qui servait de cadre au rassemblement de près de 300 acteurs et décideurs du tourisme.

« Les deux saisons précédentes ont obligé les touristes français à redécouvrir la France, et particulièrement la Bourgogne et la Saône-et-Loire »

Le président du département André Accary a rappelé l’action menée pour le tourisme depuis 2015, et l’impact économique sur le département : près d’un million d’euros de taxe de séjour en 2020, plus de 5.500 emplois et 2,7 millions de nuitées dans le établissement marchands, dont environ un quart de touristes étrangers, plaçant le département au 46e rang français.

Le pays de l’authenticité

Après deux ans de pandémie et de décroissance de l’activité, Elisabeth Roblot se montre confiante : « Si la météo est avec nous, nous attendons une saison exceptionnelle. Les deux saisons précédentes ont obligé les touristes français à redécouvrir la France, et particulièrement la Bourgogne et la Saône-et-Loire ». Un charme dont Jean-Louis Remilleux, natif de Lyon, relatant son aventure bourguignonne, se fait le remarquable ambassadeur : « La Saône-et-Loire est un endroit où on allait se promener avec mes parents et grands-parents. Quand j’ai acheté ce château, j’ai retrouvé un département authentique, qui n’a pas été bouleversé par les aménagements, qui respecte ses forêts, sa nature, ses haies. Cette authenticité, c’est exactement ce que les Français viennent chercher : du patrimoine, de l’histoire et l’authenticité des gens qui y vivent. S’il n’y avait pas cet environnement humain, ce ne serait pas possible ».

Selon Elisabeth Roblot, c’est précisément ce que la Saône-et-Loire vend : l’authenticité. C’est pour promouvoir ce patrimoine que le département a lancé Route 71, un réseau de 3.600 ambassadeurs qui invoque l’imaginaire de la Route 66. Pour les amateurs du genre, plusieurs nouveautés viennent entretenir le rêve : circuits en voitures anciennes dans les vignes chalonnaises, parc de loisirs en pleine nature Epidefi ou encore le plus grand rassemblement européen de Combis Volkswagen (5e French VW Bus Meeting) en août (2.500 véhicules venus de toute l’Europe) au Domaine des 3 Lacs, à Chérizet, un domaine privé.

Un tourisme construit sur un partenariat public-privé

Et c’est aussi une spécificité du tourisme en Saône-et-Loire, une coopération inédite entre le département et les acteurs touristiques qui fait reposer le développement sur la variété et la quantité d’acteurs, dont le président Accary n’a pas manqué de souligner le rôle essentiel dans le déploiement de la politique touristique du département.

Retour vers le futur

Pour les amateurs d’histoire, le château de Digoine rendra hommage à son passé prestigieux avec, pour la première fois, du 1er au 10 juillet, un spectacle 1900 immersif, à l’image de Saint-Fargeau, qui réunira une centaine d’acteurs et de figurants pour retracer l’histoire vraie de Sarah Bernhardt venue répéter, en secret, son succès l’Aiglon de Rostand dans le petit théâtre accolé au château.