Collectivités

Saint-Germain vaut bien une fête

Inauguration. Afin de célébrer la fin des travaux de restauration du cloître de l’abbaye auxerroise, la ville a organisé une soirée inaugurale en préambule des Journées européennes du patrimoine.

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Photo de l'abbaye Saint-Germain
Au prix de neuf mois de travaux et de 1,5 M€ injecté, la galerie du XVIIe siècle de l’abbaye Saint-Germain peut à nouveau accueillir les déambulations, silencieuses ou non, des visiteurs. (Crédit : Ville d’Auxerre.)

C’est une première étape qui ne pouvait passer inaperçue… Longtemps laissée à l’état de délabrement, d’aucuns diront tombée dans une indifférence coupable, l’abbaye Saint-Germain a de nouveau retrouvé droit de cité depuis que la ville a identifié ce haut lieu de la spiritualité du Moyen-Âge comme l’un des futurs pôles d’attractivité touristique et culturelle de demain. Après l’installation de la Cité de la parole et du son, puis le renouvellement du partenariat artistique avec le Centre Pompidou, a été lancé à l’hiver dernier un vaste programme de restauration qui doit mobiliser près de 25 M€ lors des 10 prochaines années.

Ainsi, après neuf mois de travaux de restauration, le cloître d’inspiration mauriste - en référence à la congrégation bénédictine de Saint-Maur reconnue pour son érudition - s’est dévoilé au public, vendredi dernier, à l’occasion d’agapes festives réunissant food trucks, DJ Set et show laser. D’un montant de 1,5 M€, l’opération a réuni près de deux tiers de subventions, dont 460.000 € de la Direction régionale des affaires culturelles de Bourgogne Franche-Comté et 303.000 € du conseil régional. L’État (100.000 €) et la communauté d’agglomération de l’Auxerrois (125.000 €) ont été, eux aussi, mis à contribution.

Pierre du Châtillonais

Les bâches et les tôles de protection disposées « provisoirement » en guise de couverture ont donc été remplacées par 750 dalles calcaires en pierre du Châtillonnais, réputées pour leur résistance au gel. « Les travaux incluent également la réfection de la cour, avec un revêtement stabilisé et un cheminement en dalles de pierre de Bourgogne », précise la ville d’Auxerre. Mais beaucoup reste à faire tant les désordres de structure sont nombreux. Prochaine étape et non la moindre : La réhabilitation des toitures de l’église abbatiale et la disparition des bacs acier disgracieux.