Sens va déployer l’ultime extension de son chauffage urbain
Énergie. En prolongeant de 5,3 kilomètres son réseau de chaleur, la sous-préfecture de l’Yonne va ainsi procéder au raccordement de 22 bâtiments supplémentaires d’ici à 2025.
En inaugurant, mardi, le raccordement de l’École nationale de police, rue du 49e régiment d’infanterie, la municipalité sénonaise va siffler, à cette occasion, le coup d’envoi des travaux de la dernière tranche de son réseau de chaleur urbain. Dans deux ans, ce dernier représentera alors l’équivalent de 17 kilomètres linéaires.
Avec cet investissement estimé à plus de 7,3 millions d’euros porté conjointement par Sens Bio Énergie Services (SBES) - filiale d’Engie Cofely et délégataire de service public (DSP) - et par la municipalité, plusieurs bâtiments communaux tels que l’hôtel de ville et le théâtre vont ainsi bénéficier de ces nouvelles infrastructures.
« Grâce à ses performances environnementales et économiques, le réseau de chaleur de Sens continuera à être labellisé “Écoréseau de chaleur“. L’énergie est produite pour 54 % par l’Usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM) et pour 32 % par une chaudière biomasse alimentée par le bois », écrit la ville de Sens.
« Ce mode de chauffage urbain permet ainsi de couvrir 86 % des besoins du réseau, le complément étant assuré par le gaz et la cogénération. » Aujourd’hui, d’après les chiffres publiés par SBES, le recours à la chaleur urbaine générée par la chaufferie et l’incinérateur des Vauguillettes - « plus de 28.000 MWh (Mégawattheures) de chaleur fatale issues de l’UIOM valorisée » - évite l’émission de 5.200 tonnes de CO2 par an.
Un stockage hydraulique innovant
Parallèlement au déploiement de ces 5,3 kilomètres de tuyaux supplémentaires, le réseau sénonais va être doté d’un équipement innovant de stockage qui aura la capacité de réinjecter la chaleur produite, en sus, lors des appels de puissance, restreignant ainsi le recours au gaz.
« Le stockage hydraulique permet ainsi de maintenir un bouquet énergétique plus favorable aux énergies renouvelables, de l’ordre de 3 %. Il permet également de stabiliser le prix de vente de la chaleur en réduisant la part de la composante gaz. » L’implantation de cette tour de stockage de six mètres de diamètre et de 17 mètres de haut va représenter un investissement de près de 1,2 million d’euros.