Tourisme : Marina Ferrari rassure les départements
Tourisme. En visite à Dijon ce 29 octobre, Marina Ferrari, ministre déléguée chargée de l’économie du tourisme, a assisté à la commission « Tourisme » des départements de France. L’occasion d’échanger avec les acteurs du secteur.
Quatre-vingt : c’est le nombre de départements représentés à Dijon pour cette matinée d’échanges et de débats autour du tourisme, en présence de Marina Ferrari, ministre déléguée chargée de l’économie du tourisme. « Il y a un lien indissociable entre le département et le tourisme, amorce François Sauvadet, président de l’Assemblée des départements de France. La France est riche de ses 103 identités, et c’est ce que nous voulons affirmer aujourd’hui ».
Mais le président du conseil départemental de Côte-d’Or a également rappelé la situation « insoutenable » dans laquelle se trouvent les départements, à qui l’État demande de « contribuer à hauteur de 40% à l’effort collectif lié au redressement des comptes publics ».
« On ne peut pas ne pas parler des finances, complète Jean-Louis Masson, président de la commission « Tourisme » des départements de France. C’est un vrai sujet car nous n’avons aucune capacité de ressource supplémentaire. Le tourisme représente, pour tous les départements français, 177 M€ par an et 7,5 points du PIB (3,9 points du PIB selon l’Insee, mais l’institut ne prend en compte que la valeur ajoutée, Ndlr). Donner cette responsabilité aux régions, c’est une vraie perte de compétence ; il ne faut pas toucher ce qui marche bien ! »
Dialogue engagé
Dans ce contexte d’inquiétude et de difficulté, les acteurs du tourisme doivent être « apaisés et rassurés », réclame François Sauvadet. Et c’est là toute la raison du déplacement de Marina Ferrarri : « J’ai connaissance du rôle que le département a à jouer en matière de tourisme ; ce serait une erreur de retirer cette compétences aux territoires. Là où les choses fonctionnent, nous serions bien inspirés de ne pas les casser ». La ministre a également rappelé l’importance d’un effort collectif pour mener à bien les projets touristiques, où chaque institution a son importance : la région promeut l’attractivité à l’international, les départements se chargent notamment de l’aménagement du territoire, et la commune doit être un échelon de proximité.
« Je pense aussi que si nous voulons affirmer notre lead relatif en matière de tourisme, nous devrions raisonner davantage en chiffre d’affaires qu’en nombre de touristes. Il faut parvenir à augmenter notre panier moyen », explique Marina Ferrari. L’ancienne secrétaire d’État en charge du numérique propose notamment l’emploi d’outils innovants pour l’accueil des visiteurs, avec l’intégration éventuelle de l’intelligence artificielle. « Le sujet de la transition écologique doit aussi être une priorité, surtout lorsque l’on sait que 77% des émissions liées au tourisme dépendent des mobilités, explique la ministre. Nous poursuivons l’objectif d’être la première destination de tourisme durable à horizon 2030, et cela n’est pas à opposer au développement économique. Il faut jouer collectif ».