Un nouveau quintette industriel en BFC
Industrie. Dijon métropole rejoint les communautés de communes qui composaient le « Territoire d’industrie Ouest Saône et Loire » pour donner naissance au Territoire « Bourgogne Industrie »
Le dispositif « Territoire d’Industrie » avait été mis en place par l’État en 2018 dans le cadre d’une stratégie de reconquête industrielle et de développement des territoires. C’est ainsi que, le 25 février 2021, la communauté urbaine Creusot Montceau, la communauté de communes du Grand Autunois Morvan, la communauté de communes Le Grand Charolais et la communauté de Communes entre Arroux, Loire et Somme s’étaient rassemblées, pour donner naissance au « Territoire d’Industrie Ouest Saône et Loire ».
Le 2 novembre, par un communiqué commun, Dijon métropole annonçait avoir rejoint le quatuor pour donner naissance à un nouveau Territoire du dispositif, baptisé « Bourgogne Industrie ».
Avec une population totale portée à 445.000 habitants, ce nouveau territoire est polarisé autour de plusieurs grandes filières (énergie, sidérurgie, métallurgie, transport, santé, agroalimentaire, automobile, bois...) et se distingue notamment par la présence de grands groupes tels Framatome, Alstom, FPT Powertrain, Michelin, ArcelorMittal, Aperam, Urgo, Savoye, SEB ou Safran. Ainsi, ce sont plus de 26.000 emplois affectés à l’industrie, ce qui en fait l’un des premiers territoires de Bourgogne-Franche-Comté en la matière.
Outre ce périmètre étendu et son nouveau patronyme, Bourgogne industrie entend œuvrer dans les quatre axes suivants : décarbonation de l’industrie pour une compétitivité verte, innovation et recherche au service de l’industrie, renforcement et développement de l’attractivité des métiers et des compétences industrielles et mobilisation foncière pour une réindustrialisation des territoires.
Industrie verte, la voie du « en même temps »
Sur le premier point, les entreprises « vont être concertées pour identifier et définir la stratégie énergétique dans les domaines de la production des énergies renouvelables et du recyclage de l’eau. Pour la production d’énergie renouvelable, les sites industriels offrent de grandes surfaces qui peuvent se prêter à l’installation de panneaux photovoltaïques et le déploiement de bornes électriques. D’autre part, un accompagnement des entreprises par l’intermédiaire d’audits énergétiques les guidera vers des méthodes industrielles plus écologiques. L’objectif est d’inciter également les industriels, dans leurs projets de constructions, à tendre vers des bâtiments durables et labélisés. De tels projets deviendront par la suite des critères d’implantation », souligne le communiqué.
Des plans de mobilités douces pour les salariés vont également être favorisés. Récupération de la chaleur fatale, développement de la production d’hydrogène, création d’un écosystème ferroviaire pour faciliter la réouverture et l’exploitation de petites lignes, avec des infrastructures allégées et des plateformes rail-route connectées, sont également au cœur d’un programme de recherche au bénéfice des entreprises et des collectivités.
Concernant la mobilisation du foncier, « de nouvelles approches devront concilier sobriété foncière et réindustrialisation, par l’optimisation du foncier disponible, la réhabilitation des friches, la densification du bâti. Sans foncier ou patrimoine disponibles, le développement économique durable sera limité. Il s’agit cependant, précise le communiqué, d’aménager sans compromettre l’enjeu de sobriété foncière de la Loi climat et résilience dont l’objectif de zéro artificialisation nette (loi ZAN) a souligné la question de la gestion du foncier au cœur des réflexions des territoires ».